Orphan Black Script VF 106
Chez Alison
DONNIE (en s’occupant de la maison) : Incroyable !Faut que je fasse tout ici ? Il reste 3 heures.
La vaisselle est pas lavée, le chariot à boissons, pas rempli, les cadeaux, pas prêts. On a de la glace, au moins ? Je te parle ! On a de la glace ? On a un programme. Il faut s'activer.
ALISON : Où es-tu allé en pleine nuit ?
DONIE : Au pays des fées ?
ALISON : Tu as quitté le lit.
DONNIE : Chérie. Pas maintenant. Les mômes sont dehors à faire Dieu sait quoi, on a du boulot et tu m'aides pas ! Note les courses. Je les prendrai avec la glace.
ALISON : Dis-moi où tu étais.
DONNIE : Je sais, ça a chauffé hier...
ALISON : Chauffé ? C'est ta version ? Où tu vas ?
DONNIE : Acheter ce que tu devais acheter hier.
ALISON : J'essaie de te parler, Donnie.
DONNIE : Quelle joie !
Alison assomme Donnie.
Chez Paul et Beth
PAUL : Mes ennuis n'ont pas commencé dans l'armée. Ils ont démarré après. Quand je suis devenu mercenaire. Tu comprends ? Je fais pas ça par choix.
SARAH : Ils t'ont forcé à contrôler Beth pendant 2 ans sans te dire pourquoi.
PAUL : Tu es une arnaqueuse. Tu sais ce qu'est la manipulation.
PAUL : La différence, c'est que tu as choisi d'infiltrer la vie de Beth, de baiser son mec sur ce comptoir.
SARAH : T'étais pas celui que tu disais.
PAUL : Toi non plus. Tu comprends pas la gravité de la situation. Il faut qu'on soit francs l'un avec l'autre, jumelle de Beth.
SARAH : Où vont les résultats de mes examens médicaux ?
PAUL : Je voulais te sortir de là. J'étais sérieux pour Rio.
SARAH : Dis-moi où vont les résultats.
PAUL : Olivier les prend. Ensuite, je sais pas. Que fais-tu ?
SARAH : Je vais me doucher, enlever cette crasse. Tu permets ? Les résultats vont indiquer que je suis pas Beth ?
Je connais pas le but de ces examens. C'est toi qui m'inquiètes, Sarah.
SARAH : Qu'est-ce qui t'inquiète ?
PAUL : Ce que tu me caches.
Sarah s’est enfuie par la fenêtre.
Voiture de Beth
SARAH (au téléphone avec Cosima): Tu avais raison. Paul sait pas pour les clones.
COSIMA : Expérience en double aveugle. Les contrôleurs ignorent son but pour pas fausser les résultats.
SARAH : Je me suis tirée. Je sais pas où je vais.
COSIMA : Écoute. Il se peut que j'aie aussi un problème de contrôleur.
Je suis nouvelle ici, ce semestre, j'ai amené personne, mais quelqu'un cherche à sympathiser.
SARAH : Garde tes distances, Cos. Tiens-t'en aux sciences.
COSIMA : Aux sciences. Je suis le singe geek ?
SARAH : Sérieux, Paul est dangereux. C'est un ancien soldat. Si on t'approche, garde tes distances.
COSIMA : Fais ce que je dis, pas ce que je fais.
SARAH (qui a un double appel) : Pardon... J'ai un appel d'Alison. On a terminé ?
COSIMA : Oui.
SARAH : Salut.
ALISON : J'ai besoin de toi.
SARAH : Qu'y a-t-il ?
ALISON : J'ai un problème.
SARAH : Quel genre ?
ALISON : Contente-toi de venir tout de suite.
OSCAR : C'est pas juste ! Je t'ai attrapée !
ALISON (après avoir raccroché) : Allez chez Aynsley et restez-y.
GEMMA : Mais maman !
ALISON : Ça va être rigolo. Dis-lui que je suis d'accord.
Appartement de Beth et Paul
PAUL (en suivant, depuis son PC, la voiture de Sarah grâce à un traceur) : Où vas-tu, Sarah ?
Chez Alison
DONNIE : Alison ? Pourquoi je suis ligoté à la chaise ?
ALISON : Dis-moi ce qu'il y avait dans la boîte.
DONNIE : Quoi ?
ALISON : Ta boîte à secrets. Qu'y avait-il dedans ?
DONNIE : Tu as perdu la tête ? Détache-moi.
ALISON : Donnie, il me faut des réponses.
DONNIE : Arrête, Alison, c'est du délire !
ALISON : T'inquiète pas. Tout va bien. C'est ce que tu dis toujours. Réfléchis à ce que tu veux dire pour soulager ta conscience.
DONNIE : Sinon quoi ? Tu vas me coller des paillettes ?
ALISON : Tu as déplacé les dossiers.
DONNIE : Quels dossiers ?
ALISON : Tes dossiers sur moi. Ceux qui étaient dans ta boîte.
DONNIE : T'as perdu la tête ?
ALISON : Je sais ce que tu fais.
DONNIE : Je fais quoi ?
ALISON : Tu m'espionnes, tu pratiques des examens médicaux sur moi. Tu fais de ma vie un sale mensonge. Et tu as remplacé les dossiers par des DVD pornos, "Pipes et gros nichons" !
Faculté de Cosima
COSIMA : Salut, Delphine.
DELPHINE : Bonjour Cosima.
COSIMA : Je m'ennuie.
DELPHINE : Je vais voir une conférence aujourd'hui. Où c'est ? Si tu veux venir avec moi.
COSIMA (en lisant le flyer que lui tend Delphine) : La néolution ? Sans rire ?
DELPHIE : Tu connais ?
COSIMA : Oui.
DELPHINE : C'est un peu extrême. En tant que darwiniste, ça devrait t'intéresser. Et ce Pr Leekie est un orateur passionnant. J'ai vu sa conférence en ligne. Alors ?
COSIMA : D'accord. Pourquoi pas ?
Appartement de Beth et Paul
Paul appelle Sarah tout en préparant de l’alcool dans lequel il ploge d’étranges substances.
PAUL (au répondeur de Sarah) : Sarah, je comprends que tu aies filé ce matin, mais je...On doit partir sur des bases solides. Alors, s'il te plaît...parlons de tout ça ce soir.
Chez Alison
Donnie est toujours séquestré dans une pièce.
ALISON : Pourquoi fais-tu ça ?
DONNIE : Alison, je t'examine pas dans ton sommeil.
ALISON : Suis-je malade comme l'Allemande ?
DONNIE : Quelle Allemande ? Qui est allemande ? Qu'est-ce qui se passe, Alison ?
DONIE : Je t'en prie, non. Que fais-tu ? Je t'en prie.
On toque. Alison laisse Donnie et va ouvrir à Sarah.
SARAH : Salut. Ton urgence ?
ALISON : Tu devrais peut-être t'asseoir.
SARAH (intriguée) : Je vais rester debout. Merci.
ALISON : D'accord. (Elle ouvre la porte de la salle où est retenu Donnie)
SARAH : C'est qui ?
ALISON : Donnie.
SARAH : Qui est Donnie ?
ALISON : Mon mari.
SARAH : Quoi ?
ALISON : Je crois qu'il me surveille.
SARAH : Putain ! T’as fait quoi ? (On sonne) C'est qui ?
ALISON : J'ai complètement oublié.
Elle quitte le sous-sol et monte ouvrir à ses invités.
VOISINE 1 : T’es pas prête pour notre repas ? Ni même habillée.
ALISON : Pourrait-on le faire ailleurs ?
VOISINE 1 : Ailleurs ? Ally, qu'y a-t-il ?
ALISON : Rien. Je crois que je couve quelque chose.
VOISINE : Trop tard. Avale tes pilules du bonheur et laisse-moi t'aider. T'inquiète pas, on va y arriver.
VOISIN (à Alison) : Ça va, Hendrix ?
VOISINE 1 : Ally, rien n'est prêt.
ALISON : Je sais.
VOISINE 1 : Accès interdit ?
ALISON (improvisant) : Le sous-sol. C'est la pagaille. Donnie commence les travaux.
VOISINE 2 : Les enfants veulent des chips.
ALISON : Je vais en chercher. Les friands, dans le congélo.
Alison s’habille tout en discutant avec Sarah.
SARAH : Un repas participatif ? Sérieux ?
ALISON : Sérieux.
SARAH : Fous-les dehors.
ALISON : Je peux pas annuler notre repas mensuel. C'est mon tour. Je n'ai ni pochettes-surprises, ni glace, ni barman,parce que mon mari est ligoté.
SARAH : Alison, respire profondément.
ALISON : Je hais le yoga.
SARAH : Monte jouer les hôtesses comme si de rien n'était.
ALISON : Très bien. Interroge Donnie.
SARAH : Quoi ?
ALISON : C'est toi, la spécialiste. Fais passer ce sale menteur aux aveux.
SARAH : T'es sérieuse ?
ALISON : Sois moi. Mets ça.
SARAH : Si c'est juste ton mari ?
ALISON : J'ai besoin de ton aide. Je me suis fait passer pour toi devant ta fille. À ton tour.
Chez Félix
FELIX (au téléphone) : Avec un club de golf ? Je peux pas m'occuper du bar. J'ai un invité très séduisant.
SARAH : Pas le mec de la morgue ?
FELIX : Non, mais c'est en projet. Quitte pas. Teddy ! T'as que ça ? Très bien. Mon après-midi vient de se libérer.
SARAH : Tu seras là quand ?
FELIX : À Scarberie ?
SARAH : Oui. Sape-toi banlieusard.
FELIX : Tu rigoles.
SARAH : Je sais, ça craint d'être ma sœur. N'oublie pas la glace.
VOISINE 3 : Les enfants cherchent les cadeaux.
VOISINE 2 : Où sont tes verres jetables ?
ALISON : Sous l'évier. Non, étagère du haut, à gauche de la cuisinière. J'en sais rien.
VOISINE 3 : Que fais-tu au sous-sol ?
ALISON : Friand ?
VOISINE 3 : Non, merci. Alors...
VOISINE 2 : Le nom de ton artisan.
ALISON : Je te donnerai ses coordonnées. (à d’autres voisins assis à table) Un friand ? Non. Très bien.
VOISINE 3 : Déjà soûle ?
ALISON (en se prenant une chaise) : Qui a mis cette chaise ici ?
VOISINE 2 : Et où est Donnie ?
Au sous-sol, Sarah essaye de se mettre dans la peau d’Alison puis va interroger Donnie.
DONNIE : Alison. On peut arrêter maintenant ?
SARAH : Oui. Après quelques questions.
Dans la rue
OLIVIER : Tu m'as dit hier qu'elle allait bien.
PAUL : Elle a replongé, Olivier. Je l'ai empêchée d'avaler des médocs. Elle a démissionné, lâché sa psy. Elle a personne.
OLIVIER : Elle t'a, toi. Pour traverser cette crise comme le reste.
N'interviens qu'en dernier recours.
PAUL : Je veux être sûr de pas être accusé si elle réessaie. Si je peux pas l'arrêter.
OLIVIER : Tu as fait du bon travail pour nous. Tant que ton sujet fait ses choix, il n'y a pas de mauvaise décision. D'accord ? Alors, tiens bon.
Chez Alison
SARAH : Je sais, Donnie. Alors tu peux me dire comment ça marche.
DONNIE : Comment quoi marche ?
SARAH : Le double aveugle. Le contrôle.
DONNIE : Alison, est-ce que tu t'entends ? Je me suis levé pour regarder le cricket.
SARAH : Le cricket ?
DONNIE : Les Sud-Africains jouaient à 4 h du mat'. Il n'y a rien dans ma vie qui échappe à ton examen ? Enlève-moi ce foutu bandeau ! (il entend du bruit à l’étage) Tout le quartier est là ? Tu as complètement perdu les pédales ?
SARAH : Change de ton, Donnie !
DONNIE : Arrête de me les briser avec ton syndrome prémenstruel !
SARAH : Change de ton ! Ta femme est le socle de cette famille. Tu ne la rabaisseras plus. C'est clair ?
Faculté de Cosima
DELPHINE : Cosima ! Je suis contente que tu sois là. Tu seras pas déçue.
COSIMA : J'en suis sûre.
DELPHINE : Le Pr Leekie attire des esprits éclectiques. Viens.
PROFESSEUR : La néolution...Philosophie d'aujourd'hui pour demain, ancrée dans notre passé, dans l'évolution de l'organisme humain.
Avant de parler du futur, laissez-moi vous ramener 3 000 ans en arrière, au grand philosophe grec Platon, au crépuscule de sa vie. Le pauvre vieux Platon devenait aveugle, invalide et dur d'oreille.
Imaginez s'il avait su qu'on pourrait corriger sa vue, restaurer son audition et remplacer ses membres malades par du titane. Platon nous aurait pris pour des dieux. À tort. Nous sommes des êtres humains
Fondamentalement imparfaits. (à Cosima) Vos lunettes, par exemple, vous rendent quelque peu...platonicienne. Mais dans un avenir proche, je pourrai vous permettre de voir un spectre jamais vu à l'œil nu.
Infrarouge, rayons X, ultraviolet. Intéressée ?
COSIMA : Je commencerai par la chirurgie laser.
PROFESSEUR : Vous avez raison. Vous faites un choix d'évolution. La néolution nous offre la possibilité d'une évolution autonome. Selon moi, c'est non seulement un choix, mais un droit de l'Homme.
Chez Félix
Vic entre par effraction.
Chez Alison
FELIX (métamorphosé) : Felix...Bien, Felix. Que la fête commence.
Il sonne et entre par derrière. Sarah lui ouvre et rit en le voyant.
FELIX : Merde ! Je t'ai prise pour Alison. Tu t'es vue ? T'as un truc sur la tête.
SARAH : Comme on dit, les emmerdes vont toujours de pair.
FELIX : Que te faut-il ?
A l’étage, Alison a de plus en plus de mal à garder son sang-froid.
VOISINE 2 : Des crackers ?
ALISON : Quoi ?
VOISINE 2 : As-tu des crackers ?
ALISON : Va voir dans le placard à crackers.
VOISINE 1 : Alison. Meera cancane. Où est Donnie ? C'est pas vrai !
Pourquoi il t'aide pas ?
ALISON (en lui montrant le sous-sol) : Il est retenu.
VOISINE 1 : Ne le couvre pas. Pas cette fois et pas devant moi. Tu sais ce que j'ai vécu avec Chad.
VOISIN : Mesdames !
VOISINE 1 : Aux abris.
VOISIN (à Alison) : J'adore le pantalon moulant. T'as musclé le grand fessier. Tes exos ?
ALISON (craquant) : Pourquoi vous me mitraillez tous de questions ?
FELIX : Bonjour, voisins ! Le barman est là. Je dis un mot à notre hôtesse et je viens vous refaire les niveaux. D'accord ? (à Alison) Allons-y.
VOISIN : Un barman gay. Génial.
VOISINE 1 : Chad, ferme-la et donne à manger aux enfants.
ALISON : J'ai merdé, hein ? C'est pas Donnie. N'est-ce pas ? C'est pas lui. Je l'ai frappé, ça m'a plu.
FELIX (interloqué) : Il est là-dedans ?
SARAH : Ligoté à une chaise.
FELIX : Miséricorde ! Je m'occupe du bordel là-haut.
ALISON : J'ai torturé mon mari, détruit ma famille. Il n'y a qu'à toi que je peux parler et tu es mon double.
SARAH : Ça va aller.
ALISON : Je suis une personne horrible. Je suis pas une personne.
SARAH : Bien sûr que si. Tu as tenu bon jusqu'ici. Alison, Donnie dit qu'il s'est levé pour regarder le cricket.
ALISON : Le cricket ?
SARAH : Paul est un militaire. Un professionnel. Tu connais Donnie depuis...
ALISON : Le lycée.
SARAH : Exactement. Le lycée. Comment pourrait-il être ton contrôleur ?
ALISON : Il est juste Donnie ? Donnie qui mange et qui pète ? Mon contrôleur est sûrement une de ces pétasses.
SARAH : Écoute, Alison... Alison ?
Alison s’endort sur le canapé après avoir trop bu. Paul est garé, en planque, devant chez Alison où il a pisté Sarah.
Fac de Cosima
DELPHINE : Je sais. La néolution n'est pas eugénique.
COSIMA : Elle est utopique, alors ? "Néotopique", peut-être ?
DELPHINE : Cosima, regarde ! Le voilà. J'adorerais le saluer.
COSIMA : Quoi !
Delphine et le professeur discutent lorsque Cosima s’approche et prend part à la conversation.
COSIMA : Mon œil !
PROFESSEUR : Bien. Une sceptique. Mais on étudie les implants neuronaux.
DELPHINE : À l'institut Dyad ?
PROFESSEUR : Vous connaissez ?
COSIMA (en parlant des invités) :Ils sont de l'institut Dyad ?
PROFESSEUR : "Les monstres de Leekie", comme les surnomment les médias. Quand on m'a demandé de décrire l'humain parfait, j'ai dit nonchalamment : "Des cheveux argentés "et un œil blanc." Si j'avais
su !
DELPHINE : Votre conférence m'a plu.
PROFESSEUR : Merci beaucoup.
DELPHINE : Je suis en immunologie.
PROFESSEUR : Et vous ?
COSIMA : En évo-dévo. Quand on me parle du futur, je demande toujours à voir.
PROFESSEUR : J'espère que vous m'en donnerez l'occasion. Venez voir notre travail à Dyad. Adieu.
DELPHINE : T'es une sale gosse !
COSIMA : Fichons le camp. Dépêche-toi !
Chez Alison
FELIX (à Sarah) : Alison ! Une autre pinte de chablis ?
SARAH : C'est moi.
FELIX : Merde, désolé.
SARAH : Alerte rouge. Alison s'est effondrée. On doit remettre sa vie d'aplomb.
FELIX : Écoute. Je pense avoir repéré son vrai contrôleur.
VOISINE 1 (à Alison) : Te voilà !
ALISON : Me voilà.
VOISINE 1 : Qu'est-ce que t'as ?
CHAD (en prenant Sarah par surprise) : Hendrix !
VOISINE 1 : T'es pas drôle, Chad.
CHAD : Ça va ! Je m'amuse, c'est tout.
VOISINE 1 (à Félix) : Tu travailles au centre commercial ?
FELIX : Je fais pas les centres commerciaux.
VOISINE 1 : D'où vous connaissez-vous ?
FELIX : Je suis son prof de théâtre.
AYNSLEY = VOISINE 1 : Aynsley, d'en face. (à Alison) Tu m'avais pas parlé de cours.
SARAH : Vraiment ?
FELIX : Aynsley. Rouge ou blanc ? Tu veux quoi ?
Fac de Cosima
Delphine et Cosima prennent la fuite après que Cosima ait volé au banquet du professeur.
COSIMA : Maintenant, piquons des vélos et allons en ville.
DELPHINE : C'est trop de crime pour moi.
COSIMA : Allez !
DELPHINE : J'ai un cours à assurer. Tu sais ce qui est très français ?
Après un jogging comme celui-ci, on aime fumer une clope.
COSIMA : Tu as dit un "jogging" ? J'avais bien entendu.
DELPHINE : T'en veux une ?
COSIMA : Je fume que de l'herbe.
DELPHINE : Vraiment ?
COSIMA : Je suis de San Francisco. Je vais te faire carrément planer, un de ces jours.
DELPHINE : Un de ces jours. C'est...C'est super de se faire une amie dans le meilleur des mondes. Je dois y aller.
Elle embrasse Cosima sur les 2 joues et part.
Chez Alison
SARAH : Donnie, chéri, je suis vraiment désolée pour tout ça.
DONNIE : Détache-moi.
SARAH : Pas tant que la fête n'est pas terminée.
DONNIE : J'ai acheté du vin chaud. Si je peux être utile...
SARAH : Tant que tu es ici, réfléchis bien à nous deux. À ce qu'on a, avec notre maison et nos enfants. Tu ne veux pas perdre ça.
Vic est entré par effraction et tombe sur Félix.
VIC : Ce style te va vachement bien.
FELIX (au téléphone avec Sarah) : Monte tout de suite.
SARAH : Qu'y a-t-il ?
FELIX : Vic est là.
SARAH : Vic ?
VIC : Oui. Salut, Sarah. Si tu viens pas, je vais commencer à copiner.
SARAH : Très bien. Pas en bas. La chambre à l'étage. 2 minutes.
Elle monte et laisse Alison, en train de se réveiller, seule. Paul entre à son tour par effraction.
PAUL : Beth ? Pas de cicatrice. Sarah ? Tu es Sarah ?
ALISON (endormie): Alison. Ça te dit ? Viens te coucher.
Un bruit en provenance de la pièce où se trouve Donnie attire l’attention de Paul. I entre et trouve Donnie, toujours ligoté et les yeux bandés, essayant de se détacher. Il constate, via le système de surveillance relié au PC d’Alison, que la chambre du couple est sous surveillance. Il voit alors Vic allongé sur le lit.
VCI : Regarde-moi cette merde. La poussette et le latte ont pas pu me leurrer.
SARAH : T'as 5 secondes.
VIC : Ou t'appelles la surveillance de quartier ? Surveillance de quartier !
SARAH : Moins fort.
VIC : On a des trucs à régler. Assieds-toi. Alors…tu as simulé ta propre mort pour passer à l'arnaque suivante ? T'es qui, maintenant ?
Ça doit être très perturbant.
SARAH : T'imagines même pas. Tu as ton fric, Vic. Plus un bonus.
VIC : 5 000 dollars, ça couvre ni mon doigt ni mes souffrances.
Je veux ma part, sinon je révèle ton embrouille.
SARAH : Avançons. Combien ça va coûter ?
VIC (en montrant une photo des enfants d’Alison) : Regarde-les ! Ça aurait pu être nos gosses.
PAUL (en arrivant) : Mauvaise piaule. Tu es Vic.
VIC : Et tu es ?
SARAH : C'est pas tes affaires.
PAUL : Je t'ai sonnée ? Elle a fait quoi ? Elle bosse pour moi.
VIC : Ouais, vraiment ? (avec une arme) Tourne-toi. Tourne-toi ! Mains en l'air.
PAUL : Tu veux quoi ?
VIC : Régler un truc avec Sarah. Je veux ma part.
PAUL : Je suis le percepteur. On est au beau milieu du coup.
VIC : Je m'en rends compte. Un coup énorme.
PAUL : Allons ailleurs avant que quelqu'un entre. Dans le garage.
VIC : Passez devant.
VOISINE 1 (devant la porte et s’adressant à Sarah) : On peut parler ?
VIC : Excusez-nous. Entrez.
PAUL : On gère, Alison.
Paul et Vic s’éloignent.
VOISINE 1 : Alison. Qui c'était ?
SARAH : Lequel ?
VOISINE 1 : L'apollon, évidemment.
SARAH : Un ami d'université... De fac.
VOISINE 1 (en pleurs) : Je sais que tu en as marre d'entendre parler de Chad. Je crois que ce salaud me trompe encore.
Dans la cave.
VIC : Doucement. On y va. Doucement, allez. Avance. Sur le fauteuil. Allez, va t'asseoir !
PAUL : Je vais rester debout.
VIC : Je te ferai rien.
Paul assomme Vic pendant que Sarah continue sa discussion
VOISINE 1 : C'est la pétasse du cours de cardio. Il avait juré de plus recommencer. Les gens jasent ? Il a dit quelque chose à Donnie ?
SARAH : Non, pas un mot. Chaque mariage a ses petits secrets. Tout le monde en a.
VOISINE 1 : Pardon, Donnie et toi avez aussi des problèmes. Un ami de fac ?
SARAH : Je devrais redescendre.
VOISINE 1 : Ton chemisier.
SARAH : Quoi ?
VOISNE 1 : Tu as changé de chemisier depuis le début de la fête.
SARAH : Un des enfants a renversé quelque chose dessus.
VOSINE 1 : Un des enfants ?
SARAH : Je retourne à la cuisine.
VOISINE 1 : Ton comportement est très étrange. J'aurai le fin mot de l'histoire.
VIC : Tu veux quoi ?
SARAH : Tu vas tout me dire sur elle.
VIC : Sur Sarah ? (il voit que Paul le menace avec un outil) Tu vas faire quoi ? C'est pour quoi faire ?
PAUL : Son nom de famille ?
VIC : Manning. Sarah Manning.
PAUL : Elle a une jumelle ?
VIC : Quoi ? Non, elle est orpheline.
PAUL : Tu connais Beth ou Alison ?
VIC : Qui ? Écoute, mon pote. Calme-toi. Je t'embrouille pas. Je l'aime. Elle me fait faire des conneries. C'est bon, calme-toi, mec !
Calme-toi, vieux.
PAUL (en voyant entrer Sarah) : Ferme la porte, Sarah Manning.
SARAH : Paul. Il a rien à voir avec ça.
VIC : C'est la vérité. Écoute-la.
PAUL : La femme sur le canapé ?
SARAH : Il ne sait rien.
PAUL : Pourquoi son mari est ligoté ?
VIC :Juré, je sais rien. Sarah, dis-le-lui ! Dis-lui d'arrêter !
PAUL : Sois un homme !
VIC : D'accord, je suis un homme.
PAUL : Tu me mets dans une position très délicate, Sarah. Je peux prendre aucun risque. Ce type a l'air d'être un très gros risque.
SARAH : Il ne sait rien, Paul !
VIC : Écoute, mec, je veux pas mourir. Calme-toi, s'il te plaît.
SARAH : Paul, je t'expliquerai tout. Beth, Alison...Je te dirai ce qui se passe. Laisse-le.
VIC : Je te jure, je dirai rien. Pas un mot. Sarah, aide-moi !
PAUL : Écoute, je serai honnête avec toi, Paul...
GEMMA (en entrant par derrière) : Maman ? Touchée !
SARAH (en la sortant de force) : Gemma, sors.
Paul plante un clou dans la main de Vic et Aynsley découvre Alison endormie sur le canapé.
AYNSLEY : Une petite sieste ?
ALISON (endormie) : Je me sens pas bien.
AYNSLEY : Au lit. Viens. C'est bien. C'est rien, t'inquiète pas. Avance.
Paul et Sarah mettent Vic à la porte.
SARAH (à Vic) : On se sépare ici. Ne reviens jamais.
VIC : Attends.
AYNSLEY (en entrant à son tour) : Alison ? Je viens de... Tu as volé jusqu'ici ?
SARAH : Quoi ?
AYNSLEY Je viens de te mettre au lit.
SARAH : Je me suis levée.
AYNSLEY (à Paul) : On a pas été présentés. Aynsley, d'en face.
Vous êtes...
PAUL : De passage.
SARAH : Comme je disais, chaque mariage a ses petits secrets. Celui-ci est entre adultes consentants. Personne ne souffre.
AYNSLEY : Tu sais quoi ? Tu as raison. Ce ne sont pas mes affaires.
PAUL : On rentre à la maison.
Dans la soirée…
ALISON : Donnie. À propos de mon petit...pétage de plombs...
DONNIE : C'est ma faute. Tu as raison. Tu es le socle de cette famille.
Je te demande pardon. Bien sûr que tu savais. Il n'y avait pas que du porno dans ma boîte. Tu te souviens de Ginny Nusbaum ?
ALISON : De la fac ?
DONNIE : Je sais pas comment te le dire. On a couché ensemble une fois.
Bon, deux fois, mais toi et moi avions rompu. On s'est écrit pendant quelques années après. Des cochonneries, surtout. Puis elle a eu un lupus et j'ai plus eu de nouvelles.
ALISON : Un lupus ?
DONNIE : Je sais pas ce qu'elle est devenue. Pardon. Je m'accrochais à quelque chose de personnel...Je te demande pardon.
Chez Paul et Beth
PAUL : Un verre ?
SARAH : Oui merci.
PAUL : Parle.
SARAH : Des clones.
PAUL : Des clones ?
SARAH : On n'utilise pas le mot. C'est la règle d'Alison. Mais oui, on est génétiquement identiques.
PAUL : Pas des triplées. Génétiquement identiques.
SARAH : On est neuf, jusqu'ici. Voilà ce que tu fais. Voilà pourquoi tu surveillais Beth. Tu contrôles des clones humains.
PAUL : Tu aurais dû me le dire d'emblée.
Dans un hôtel
PROFESSEUR : Alors comment va-t-elle ?
DELPHINE : Bien, je crois.