Dans un entrepôt transformé en salle de soins
HELENA : Tomas...
HOMME : Reste tranquille. Dors, mon enfant.
Appartement de Beth
Sarah et Alison par webcam.
ALISON : La tueuse court toujours ?
SARAH : Elle a dû rejoindre sa bande de barges.
ALISON (effrayée) : Pourquoi a-t-il fallu que tu démissionnes ?
SARAH : Alison, c'est pas pour ça que j'appelle. Je veux te remercier de ton aide pour Kira. Je pourrai la voir demain,grâce à toi.
ALISON : Elle est exceptionnelle. Tu as beaucoup de chance.
PAUL : C'est moi !
SARAH : Putain ! Quel con !
PAUL : Tu m'éborgnerais ?
SARAH : Si tu entres en douce dans la douche, normal que je t'éborgne. T'es pas chez Cody ?
PAUL : Je voulais pas te faire peur. Je suis désolé.
SARAH : À quel point ?
PAUL : Beth ? Allons-nous-en. Tu as quitté la police. Je déteste mon boulot. Faisons nos valises. Tout de suite. Je suis sérieux.
SARAH : On en parlera demain matin.
MEDECIN (dans un souvenir de Sarah) : Le scanner. Elle se réveille. Faites l'infection.
Sarah découvre une électrode en se lavant les dents.
PAUL : Tu veux du café ?
SARAH : Non, merci.
PAUL : Comment tu te sens ?
SARAH : Oui. Pourquoi ?
PAUL : Ni flingue, ni insigne,ni obligations.Partons. Rien ne nous retient ici. Ce que j'ai à te dire tient en 3 mots. Rio de Janeiro.
SARAH : J'ai pas la tête à partir à Rio.
PAUL : Pourquoi pas ? Tu voulais que je m'engage. Je suis prêt.
SARAH : J'ai pas la tête à ça, là.
PAUL : Qu'y a-t-il ?
SARAH : Rien.
PAUL : Tu trembles.Où vas-tu ?
SARAH : Prendre l'air.
Chez Felix
Sarah discute par webcam avec Cosima. Felix et Alison sont là aussi.
COSIMA : C'est une électrode électroencéphalographique.
SARAH : Quoi ?
COSIMA : Un casque EEG qui mesure l'activité électrique du cerveau.
SARAH : C'était pas un rêve.
ALISON : Je le savais. J'arrête pas de le dire, on est les cobayes d'une expérience.
COSIMA : Où était Paul pendant ce temps-là ?
SARAH : Il y avait des médecins. Deux ou trois.
FELIX : C'est peut-être lui qui a tout organisé.
ALISON : Quelqu'un surveille les cobayes. Un proche.
COSIMA : Si c'était mon expérience, je placerais un observateur à proximité du sujet pour le surveiller et recueillir les données.
SARAH : Cosima, que m'ont-ils fait ?
COSIMA : Tu le saurais s'ils avaient fait un truc vraiment invasif.
FELIX : Mon Dieu !
COSIMA : Un EEG est un examen neurologique. Et la marque sur ton bras ressemble à une prise de sang. Sûrement un bilan.
FELIX : Paul, impliqué ?
SARAH : Je sais pas.
FELIX : Parce qu'il a couché avec toi ?
SARAH : Fe ! OK, on a baisé.
COSIMA : Bonjour l'embrouille !
ALISON : T'as couché avec le mec de Beth ?! Je te jette pas la pierre...Je couche peut-être avec mon espion. Ton arme est là.
Je dois filer.
SARAH : Où est le fric ?
ALISON : Pour quoi faire ?
SARAH : C'est le fonds d'autodéfense, exact ? Je suis la seule à nous défendre.
ALISON : 20 000 dollars. Fais-en bon usage.
SARAH : T'auras les reçus. (Alison part) Je vais lui exploser les couilles.
COSIMA : Contente-toi de les lui tordre. C'est notre sésame. Mais si mon sujet aveugle prenait conscience je sauterais de joie ou bien...
SARAH : Oui ?
COSIMA : Je mettrais fin à l'expérience. Sois prudente, d'accord ?
FELIX : Sur ce…
SARAH (le téléphone de Beth sonne) : Merde ! Encore le commissariat.
FELIX : Réponds pas.
SARAH (en décrochant sans regarder le nom de son appelant) : Art, que veux-tu ?
RAJ : C'est Raj.
SARAH : Je suis plus flic, Raj.
RAJ : Je sais. Est-ce que ça va ? Le matos de surveillance que je t'ai prêté...Il me le faut avant l'inventaire.
SARAH : Le matos de surveillance ? Oui, bien sûr.
RAJ : Beth, sois franche. C'est juste pour Paul ?
SARAH : Je te le rends dans 2 ou 3 jours, d'accord ?
SARAH (à Felix et après avoir raccroché) : Beth avait du matos de surveillance. Elle aussi soupçonnait Paul.
FELIX : Mais avait-elle trouvé quelque chose ?
Chez Alison
DONNIE (au téléphone) : C'est critique. Tantôt ça va, tantôt c'est l'enfer. Je sais, mais je veux pas lui donner de raison d'exploser.
Bonne question ! Si ça empire, on fait quoi ?
ALISON : Que fais-tu ?
DONNIE : Je te rappelle.
ALISON : Que cherches-tu dans ma commode ?
DONNIE : Des ciseaux.
ALISON : À qui tu parlais ?
DONNIE : À l'instant ? À Rich, du boulot.
ALISON : De moi ?
DONNIE : De Susan Teller. Elle arrête pas de nous tanner. Super. Tu peux couper l'étiquette ? Elle m'énerve. C'est mieux.
Appartement de Paul et Beth
FELIX : On fait quoi s'il entre ?
SARAH : On le bute. Je déconne. Trouve le matos de surveillance. Et remets tout à sa place.
FELIX : Cet appart est aseptisé. Tout l'univers de Paul paraît faux. Quoi ? Je laisse pas d'empreintes. "Trexcom Consulting". Si le faux Paul observe Beth, qui te dit que personne n'observe Sarah ?
SARAH : Qui ? Mme S. me déteste, j'ai passé un an sans la voir. Et je t'accorde le bénéfice du doute.
FELIX : Ta confiance me touche.
SARAH : Rien sur l'ordi de Beth. Ni fichiers audio, ni vidéos, ni transcriptions.
FELIX (en découvrant une arme avec des lettres dans une boite bien cachée) : Putain de merde !
SARAH : Il est soldat ?
FELIX : T'es pas la seule à avoir des secrets. C'est quoi ?
SARAH : Des lettres de Beth.
FELIX : À Paul ? Montre.
SARAH : Non, c'est personnel. Où est ce matos de surveillance ?
FELIX : J'en sais rien. On a fouillé partout.
Ils vont fouiller la voiture de Paul sur le parking.
SARAH : Et voilà.
FELIX : C'est du lourd.
SARAH : Allons voir où Paul travaille.
FELIX : Trexcom Consulting. Faux Paul, fausse boîte. Je parie qu'il y a rien là-bas.
Trexcom Consulting
Le bâtiment est vide.
SARAH : C'est pas vrai !
FEMME : Beth. On a dégraissé. Le bureau de Paul est là-bas.
SARAH : Oui, bien sûr.
FEMME : Il est en réunion.
SARAH : Vous savez quoi ? On s'est disputés, ce matin. Je viens faire la paix.
FEMME : Venez.
SARAH : Je vais...
FEMME : Bien sûr.
Chez Alison
Alison soupçonne son mari et profite de son absence pour fouiller dans ses affaires.
ALISON (en découvrant des films pornos) : "Pipes et gros nichons" ?
Trexcom Consulting
Sarah installe du matériel de surveillance dans le bureau et le teste
lorsque Paul arrive.
SARAH (à Félix) : J'espère que t'entends.
FELIX : Oui, j'entends ! Et maintenant, crétine, tire-toi !
PAUL (en entrant) : Tu m'as apporté à manger ?
SARAH : Oui. Un gage de paix.
PAUL : Au sujet de ce matin…
SARAH : Tu veux en parler ?
PAUL : Parlons plutôt d'hier, dans la douche...
SARAH : Je suis juste venue t'apporter à manger. Quelque chose a changé entre nous. Je sais que tu le sens. (il embrasse Sarah dans le cou et se rend compte que quelque chose ne va pas)Où est passée ta cicatrice ?
SARAH : Quoi ?
PAUL : Celle de ton accident de VTT. Elle a disparu.
SARAH : Sérieux ? (elle essaye de trouver une explication plausible) J'utilise une nouvelle lotion.
PAUL : Fais voir.
SARAH : Toutes les ruses sont bonnes.
PAUL : C'est vrai. Mais il faut que je retourne bosser. Merci.
SARAH : À ce soir.
Elle part et Paul regarde une vidéo sur son PC. Il se rend compte que Beth a bien une cicatrice normalement.
PAUL (entendu par Felix qui est toujours de garde) : Madison ! Annule mes rendez-vous. Un imprévu.
FELIX : Merde !
Chez Alison
Alison essaye, sans succès, de scier le cadenas d’une boîte en fer qu’elle a trouvé dans les affaires de son mari quand celui-ci rentre.
DONNIE : Alison ? Que fais-tu ?
ALISON : Qu'y a-t-il dedans ?
DONNIE : C'est personnel.
ALISON : Sûrement pas ! Qu'y a-t-il dedans ? Réponds !
DONNIE : J'ai droit à un peu d'intimité. Même ici.
ALISON : Tu manques pas d'air !
DONNIE : Comment ça ?
ALISON : Ouvre la boîte !
DONNIE (en la récupérant et partant avec) : Donne-la-moi. Alison, arrête !
Labo de Cosima
COSIMA (après avoir effectué des tests) : Le sang est normal. Aucune infection.
SCIENTIFIQUE : Quels sont les symptômes ?
COSIMA : Souffle court, expectoration de sang, ce genre de choses.
SCIENTIFIQUE : Le sujet ?
COSIMA : Les sujets. Si je te le disais, je devrais te tuer. Lance une PCR pour voir s'il y a des marqueurs génétiques.
SCIENTIFIQUE : Déficit en antitrypsine, mucoviscidose ?
COSIMA : Par exemple. Et séquence le cytochrome C.
SCIENTIFIQUE : Le gène code-barres ? On l'utilise comme marqueur spécifique d'espèce.
COSIMA : Ah oui ?
SCIENTIFIQUE : J'y gagne quoi ?
COSIMA : Que dirais-tu d'une partie de baise avec toi-même ?
SCIENTIFIQUE : Super plan !
DELPHINE (au téléphone) Il faut que je te laisse.(à Cosima) Désolée.
Elle s’en va mais oublie un papier sur la table. Il s’agit d’un bulletin de notes que lit Cosima.
Ecole de Kira
SARAH (au téléphone avec Félix) : Quel salaud !
FELIX : Qui ?
SARAH : Paul. Beth l'aimait, mais pas lui, et il refusait de rompre.
FELIX : Il a opéré un virage à 180 degrés. Il craque sur toi.
SARAH : Quel bordel ! (Une sonnerie retentit) Je suis devant l'école de Kira. De tous les trucs qui m'effraient, c'est le pire.
FELIX : Elle meurt d'envie de te voir.
SARAH : Merci. Il n'y a qu'elle qui compte vraiment.
FELIX : Je sais. Embrasse-la pour moi. (Quelqu’un frappe à sa porte, il raccroche) Colin. Tu as pu te libérer.
COLIN : De la morgue ? Crois-moi, il y a jamais d'urgence.
SARAH : C'est moi, cette fois.
KIRA : Je sais.
SARAH : Tu m'as tellement manqué !
KIRA : Toi aussi. Pourquoi t'es si chic ?
SARAH : Rien ne t'échappe.
KIRA (en constatant que sa maman pleure): Ça va, maman ?
SARAH : Oui, maintenant, ça va. Tu es grande !
KIRA : Toute ma classe me dépasse.
SARAH : Moi, je te trouve grande.
KIRA : Pourquoi tu m'avais jamais parlé de tata Alison ?
SARAH : Je la connaissais pas.
KIRA : Elle te ressemble drôlement. Un jour, je t'expliquerai tout,d'accord ?
KIRA : Quelqu'un nous veut du mal ?
SARAH : Pourquoi cette question ?
KIRA : Alison dit que tu nous protèges du danger.
Quelqu’un les prend en photo de loin alors qu’elles sont sur le chemin du retour.
SARAH : Kira... On ne risque rien. Je te le promets.
MADAME S : Vous venez ?
Labo de Cosima
Delphine pleure dans son coin et Cosima l’aperçoit.
COSIMA : Excuse-moi, tu as oublié ça au labo.
DELPHINE : Merci.
COSIMA : Pour être franche, j'ai jeté un œil. T'as des notes de dingue.
Merci. Désolée, je suis pas comme ça d'habitude.
COSIMA : Une rupture ?
DELPHINE : Un océan nous sépare.
COSIMA : Les relations à distance, ça marche jamais.Tu es aussi en microbiologie ?
DELPHINE : Immunologie. Relations hôte-parasite.
COSIMA : Cool ! Je suis en évo-dévo.
DELPHINE : Évolution et développement.
COSIMA : C'est l'abréviation usuelle.
DELPHINE : Delphine.
COSIMA : Cosima.
Chez Madame S
SARAH (à Kira qui dessine) : Tu es bien calme. Hein, canaille ?
MADAME S : Elle te rappelle quelqu'un ?
SARAH : Oui. Sauf que j'avais la haine. Même petite. C'est toi qui m'as initiée au punk.
MADAME S : Tu en as adopté l'attitude, mais pas les valeurs.
SARAH : Au moins, elle va pas de foyer en foyer. Je suis arrivée chez toi à son âge.
MADAME S : Un peu plus.
SARAH : Je te dois beaucoup. Je le sais. J'ai besoin de ton aide. Il faut que tu me dises ce que tu sais vraiment sur moi. Sur mes origines.
MADAME S : Pourquoi maintenant ?
SARAH : J'ai besoin de savoir. Pour Kira.
MADAME S : Tu as été placée chez moi. J'ignore qui étaient tes parents.
J'ai déjà parlé aux services sociaux de Brixton. Je me demandais si tu en savais plus.
MADAME S (inquiète) : Tout va bien ?
SARAH : Oui, très bien.
MADAME S : Et avec Vic ? Ça continue ?
SARAH : Non. Tu peux me croire, Vic, c'est fini.
Dans un entrepôt
Deux hommes, dont l’un est poussé en avant, entrent dans un entrepôt désaffecté pour faire face à un autre homme à l’apparence sévère.
DEALER: Salut, chef. Content de te voir. Pouchy, elle s'est jetée sous un train. Je comprends pas. On se fritait, mais tout roulait. Elle avait la coke sur elle. À mon avis, c'est les flics qui l'ont. Donne-moi une semaine, Pouchy. Je récupérerai ton fric.
POUCHY : T'as déjà dit ça.
DEALER : Je tiendrai parole, Pouchy. Tu me connais. Une semaine de plus. T'auras le fric. S'il te plaît, une semaine. Donne-moi une minute ! Une minute ! Je dois juste...
Le dealer a maintenant un doigt coupé.
Dans des commerces/Rue
Alison est avec ses enfants.
ALISON : Une barre chocolatée chacun. Tiens la main de ta sœur. Et ne parlez à personne. Je vous aime.
LES ENFANTS : Nous aussi, maman.
VENDEUR : Dissuasion ou surveillance ?
ALISON : Surveillance. Quelque chose de petit.
VENDEUR : Comme ceci ? Sans fil, discret. Une caméra espion. Pour coincer la nounou voleuse ou le mari volage.
ALISON : Montrez-moi comment ça marche.
VIC (aux enfants d’Alison) : N'arrêtez pas l'école. Je suis sérieux.
VIC (en voyant Alison) : Sarah ? Sarah ? T'es en vie ! Sarah, c'est moi. Regarde-moi.
ALISON : On se connaît pas.
VIC : T'as bidonné ?
ALISON : Vous vous trompez.
VIC : T'as bidonné, salope ! Comment t'as pu ? Je te croyais morte. Comment t'as osé ? Sale garce !Bordel !
ALISON (aux enfants) : On fait la course pour monter dans la voiture. Le premier dedans a gagné.
GEMMA : C'est qui, lui ?
VIC : Sarah ! Salope !
SARAH (au téléphone) : Allô, Alison.
ALISON : J'ai été agressée par un voyou qui m'a prise pour toi.
SARAH : Qui ? Il était comment ?
ALISON : Le genre...cités.
SARAH : En clair ?
ALISON : Pas blanc, d'accord ?
SARAH : Merde, Vic ! Raconte.
ALISON : Je l'ai agressé aussi. C'est pas le père de Kira ?
SARAH : Non, absolument pas.
ALISON : Où ça en est avec Paul ?
SARAH : On pense que Beth l'espionnait. On a trouvé du matos de surveillance.
ALISON : Elle m'en a jamais parlé. C'est vrai ? C'est une taupe ?
SARAH : Je le sais pas encore. Et de ton côté ?
ALISON : Ça va. Rappelle-moi quand tu auras du concret.
Trexcom Consulting
PAUL : Olivier.
OLIVIER : Paul.
PAUL : Il y a un problème ?
OLIVIER : Il faut qu'on parle de Beth. Ça allait, ce matin ?
PAUL : Oui. Tout va bien.
Appartement de Félix
FELIX : Tu fais pas ça souvent, hein ?
COLIN : Avec quelqu'un de vivant ? Humour de morgue.
FELIX : Tu es trop chou.
SARAH : L'employé de la morgue ? Sans déc' ?
FELIX : Tu frappes jamais ?
SARAH : Bravo, Fe. Te taper celui qui a identifié mon corps.
FELIX : Mon premier mec bien depuis des lustres.
SARAH : Six semaines ?
FELIX : Non. Au moins huit.
SARAH : ça va nous mener où ?
FELIX : Vraiment désolé. J'avais zappé la règle d'or : ta vie est plus importante.
SARAH : Non, juste beaucoup plus difficile. Vic est de retour.
FELIX : Merde !
SARAH : Il est tombé sur Alison. Il me croit en vie. Je trouverai une solution. Que s'est-il passé au bureau de Paul ?
FELIX : Désolé, j'ai été un peu occupé. Y a un truc enregistré.
PAUL : Il y a un problème ?
FELIX : C'est là.
OLIVIER : Il faut qu'on parle de Beth. Ça allait, ce matin ?
PAUL : Oui. Tout va bien.
OLIVIER : Toujours inquiet pour sa santé mentale ?
PAUL : Non, elle va mieux.
OLIVIER : Subitement ? En tant que contrôleur, tu ne dois pas intervenir.
FELIX : Contrôleur ?
PAUL : S'il y a un fait pertinent que je dois connaître...
OLIVIER : Si c'était le cas, je te le dirais.
SARAH (son téléphone sonne) : C'est lui !
FELIX : Ne réponds pas.
PAUL (au téléphone) : Beth, où es-tu ?
SARAH : Dehors. Et toi ?
PAUL : Il faut qu'on parle.
SARAH : De quoi ?
PAUL : Rentre à la maison.
SARAH : Sûrement pas. (elle raccroche) Il sait quelque chose.
FELIX : Tu peux pas retourner là-bas.
SARAH : Je sais. (en voyant une photo prise par Paul la montrant avec Kira) Merde. Paul m'a suivie jusqu'à Kira.
VIC : Je tombe mal ? Taser, lacrymo...Et tu crois quoi ? Que je vais me barrer sans moufter ?
SARAH : J'étais sur un coup. T'aurais tout foutu en l'air.
VIC : Ça roule pour toi, hein ? Et la coke que tu m'as piquée en te faisant passer pour morte... Qui a trinqué pour ça ? Pouchy m'a coupé le doigt. Si je trouve pas 15 000 dollars, il continuera jusqu'à ce que j'aie plus qu'une pince de homard. Assieds-toi.
SARAH (énervée) : Tu veux le fric ou pas ? (elle lui donne de l(argent) Regarde. 20 000 dollars. 15 pour ta dette,5 pour tes souffrances.
VIC : T'es sur un gros coup.
SARAH : Prends le fric et dégage. Tu sauras rien.
VIC : J'ai le droit de tout savoir. J'ai une question. Comment t'as fait ?
VIC : Allongée à la morgue, à retenir ta respiration pendant que je braillais, que je chialais comme un gosse ? Tu sais ce qui est dingue ? À quel point je suis con ? T'es là en face de moi et je repense à Myrtle Beach. Tu te souviens ?
SARAH : Ça date, Vic.
VIC : Je bossais avec Angel. Les forains t'adoraient. Je suis pas fière de nous. Tout nous souriait.
SARAH : On était des parasites.
VIC : On s'aimait.
SARAH : Pas moi. Jamais.
FELIX : Elle le pense.
SARAH : Tu veux ce fric ? Prends-le et tire-toi ! Tout de suite, Vic !
VIC : C'est pas fini.
FELIX : Je suis le seul mec dans ta vie à pas être un connard ?
SARAH : Va chez Mme S. Assure-toi que Kira va bien.
FELIX : Ne va pas voir Paul.
SARAH : Pas question qu'il menace Kira.
FELIX (en voyant Sarah partir) : N'y va pas !
Dehors, près d’un arbre
Donnie fait brûler le contenu d’une valise et est au téléphone.
DONNIE : C'est bon, pas de souci. S'il y a du nouveau, je te préviens.
Devant l’immeuble où vit Paul
SARAH (au téléphone avec Cosima) : Felix t'a appelée ?
COSIMA : Il m'a passé l'enregistrement. Où es-tu ?
SARAH : Je vais entrer et dégommer Paul.
COSIMA : Attends. Il peut nous éclairer.
SARAH : Il sait pour Kira.
COSIMA : Peut-être, mais il t'a couverte. Il a dit à Olivier qu'il n'y avait aucun problème. Pourquoi ?
SARAH : Je crois qu'il est en train de tomber amoureux de la fausse Beth.
COSIMA : C'est génial ! Sers-t'en.
SARAH : Ça m'a créé assez d'emmerdes.
COSIMA : Je sais, calme-toi. Je crois qu'Olivier chapeaute Paul. Ça ressemble à du double aveugle.
SARAH : À savoir ?
COSIMA : Paul est laissé dans l'ignorance. Pour qu'il ne fausse pas les résultats.
SARAH : Il ignore qu'il surveille un clone ?
COSIMA : C'est ça. Contrairement à Olivier. C’est lui, notre objectif.
SARAH : Je m'occupe d'abord de Paul.
Elle raccroche et charge son arme.
Chez Alison
Alison a caché son système de surveillance dans son coffret à bijoux, dans sa chambre, pour épier son mari.
DONNIE : Je dors sur le canapé.
ALISON : Donnie... Tu as raison. Chacun a droit à un peu d'intimité.
Chez Paul et Beth
PAUL : Je croyais que tu avais rendu ton arme. Ta poche gauche.
SARAH : Un détraqué me suit.
PAUL : Assieds-toi. Pose l'arme. Je le savais, mais j'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Le jour de ton audition, quand on a baisé.
SARAH : Tu m'avais manqué.
PAUL : T'avais un t-shirt des Clash. J'ai halluciné. Ensuite, tu t'es jetée sur moi dans la cuisine.
SARAH : T'es en train de te plaindre ?
PAUL : Tu quittes la police, toi qui excluais cette idée.
SARAH : J'ai morflé.
PAUL : Puis ta cicatrice qui disparaît grâce à quoi ? Une crème ? Et à présent...cette petite fille ? J'étais là quand Beth a appris qu'elle était stérile. Qui est cette petite ?
SARAH : Ma demi-sœur.
PAUL : Je vous ai observées. C'est ta fille, n'est-ce pas ?
SARAH : Tu dérailles.
PAUL : Ah oui ? J'ai revu la vidéo où tu t'entraînais pour le semi-marathon. Ta dernière course ? C'était où ? Où est Beth ?
(il la menace avec une arme) Pour la dernière fois...qui que tu sois, où est Beth ?
SARAH : Elle s'est suicidée. Sous un train.
PAUL : Qui es-tu ?
SARAH : Sa jumelle.
PAUL : Sa jumelle ? C'est un test ?
SARAH : Comment ça ?
PAUL : Beth n'avait pas de sœur. Comment tu t'appelles ?
SARAH : Sarah.
PAUL : Sarah comment ?
SARAH : Sarah et basta. Beth est morte, j'ai pris son identité.
PAUL : Beth n'est pas morte.
SARAH : Je voulais juste vider ses comptes, pas me retrouver embringuée avec toi.
PAUL : Tu l'as peut-être tuée.
SARAH : : C'est toi qui l'as tuée.
PAUL : Quoi ?
SARAH : Tu es son contrôleur.
PAUL : C'est-à-dire ?
SARAH : Tu l'observes. Tu laisses des gens entrer chez elle. Comme hier soir. Des médecins l'ont examinée dans son sommeil. Elle savait. Tu es une taupe. Elle s'est suicidée, car celui qu'elle aimait avait fait de sa vie un mensonge. Tu ne l'aimais pas, mais tu refusais de partir. Elle a compris pourquoi.
PAUL : Ce n'est pas vrai. C'est un test pervers.
SARAH : Elle te faisait confiance. Comment tu as pu lui faire ça ?
PAUL : Tu crois que j'avais le choix ?
SARAH : Dis-moi pourquoi.
PAUL : Ils ne nous le disent pas.