Orphan Black Script VF 103
Chez Alison
COSIMA : Qu'entends-tu par "orpheline" ?
SARAH : Orpheline. Orphelinat.
COSIMA : Tu connais pas tes parents ?
SARAH : Non. J'ai été placée, puis adoptée légalement.
COSIMA : Quand ?
SARAH : À 8 ans. Je suis venue ici à 12 ans.
ALISON : Déchirant. Revenons-en à Beth. Un suicide ? Ça m'étonnerait. Si cette racaille l'avait poussée ?
SARAH : Je le répète, je voulais pas être elle. Je fuyais mes emmerdes.
ALISON : J'imagine !
COSIMA : Alison, je suis désolée pour Beth. Mais elle perdait pied psychologiquement.
SARAH : Un flic a des ressources. Alors si elle a craqué...
Alison quitte la pièce.
SARAH : Tu peux me dire de quoi il retourne ?
ALISON (depuis une autre pièce) : Ne lui dis rien.
COSIMA : Non.
SARAH : Notre lien ?
ALISON (méchamment) : On n'en a pas.
COSIMA : Biologiquement parlant, si. Mais pas culturellement.
ALISON : Donne-nous la mallette.
SARAH : Pas avant d'avoir des réponses.
ALISON : T'en mérites pas. (Enervée et presque criant) Elle veut savoir ? On est des clones, une expérience, et on nous tue. Satisfaite ?
Gemma arrive dans la pièce.
GEMMA : Maman ?
ALISON : Gemma !
GEMMA : Qui c'est ?
ALISON : Ce sont des amies de maman.
Alison raccompagne Gemma à sa chambre.
COSIMA : Désolée. J'aurais voulu te le dire en douceur.
Dans la voiture de Sarah
FELIX : Allez... (Quelqu’un cogne à sa vitre) Merde !
FEMME : Ne restez pas garé là.
FELIX : J'attends quelqu'un.
FEMME : C'est un quartier sous surveillance, alors...
FELIX (après qu’elle se soit éloignée) : La gardienne des enfers ! Et puis merde !
Il quitte la voiture et entre par derrière chez Alison.
Chez Alison
COSIMA : Génétiquement, on est identiques. Ça, c'est cool. Concernant...
FELIX (qui a été vu par Alison qui revenait dans la pièce, essaye de se cacher) : Merde !
Alison suit Felix et est armée.
COSIMA : Y a quelqu'un ?
Alors qu’il essaye de fuir, il se heurte à Alison qui le menace.
ALISON : Mon Dieu ! Que faites-vous là ?
FELIX : Ne tirez pas ! Pitié !
SARAH : Alison ! Pose ton arme.
ALISON : Écarte-toi !
SARAH : Il est avec moi.
Alison baisse son arme. Sarah la frappe.
SARAH : (à Alison) Menace encore mon frère et je te massacre ! (à Félix) Récupérons mes affaires. Que fichais-tu là ?
COSIMA (qui a récupéré les affaires de Beth) : T'en as besoin ? Tu as violé la règle du Clone Club.
SARAH : "Il est interdit de parler du Clone Club" ?
COSIMA : Je suis Cosima. Tu as mon numéro. Tu veux des réponses, je veux la mallette. Question de vie ou de mort.
Chez Felix
FELIX : C'est une blague ? Des clones ?
SARAH : Elles ne sont pas moi. On n'a rien à voir.
FELIX : Sarah la mère au foyer, Sarah la geek à dreadlocks... Plus sexy que la vraie Sarah.
SARAH : J'étais là, merci.
FELIX : Comment c'est possible ?
SARAH : Qu'est-ce que ça change ?
FELIX : Le clonage humain est censé être impossible.
SARAH : Laisse tomber ! On s'en fout !
FELIX : Loin de là ! La suicidée, l'Allemande morte, ces deux-là, 3 autres Européennes et toi. Ça fait 8. Dreadlocks dit ces échantillons d'une importance vitale. Tu peux pas l'ignorer.
SARAH : Si ! Je suis seulement moi, vu ? Ça ne change rien. On récupère les 75 000 dollars, on embarque Kira et on se tire le plus loin possible.
Chez Beth et Paul
Sarah se fait passer pour Beth.
SARAH (face au miroir) : Je deviens folle ?
Au poste de police
UNE COLLEGUE : Beth, je te croyais encore suspendue.
SARAH : L'endroit me manquait. Art est là ?
ART : Beth, que se passe-t-il ?
SARAH : Il faut que je te parle.
COLLEGUE (à Art) : Je t'accompagne ?
ART : Ok
SARAH (à Art) : Ça merde avec Paul. Chacun reprend ses billes. Il va voir que j'ai vidé le compte.
ART : T'auras le fric quand tu seras réintégrée.
CHEF : Childs !
SARAH : Je passais juste.
CHEF (à Art et Sarah) : Venez tous les deux. (à Sarah) Mauvaise nouvelle. Tu es réintégrée.
ART : Nom de Dieu !
CHEF : Bon retour parmi nous.
ART : Dieu soit loué ! (à Sarah) Prépare-toi. On a un 10-45.
SARAH (à Art) : Deux secondes. (Elle s’éloigne) Merde.
UNE AUTRE COLLEGUE (avec ironie) : Je vous aide ?
SARAH : Vous voulez bien ?
La collègue ricane et part laissant Sarah essayer d’enfiler les affaires de Beth seule.
Voiture d’Art
RADIO DE LA POLICE : 10-45 confirmé. La Scientifique y est.
SARAH : Je peux avoir l'argent, à présent ?
ART : Je me trimballe pas avec 75 000 dollars dans le coffre. Prends cet appel.
SARAH : En route pour le 10-45. Terminé.
RADIO DE LA POLIE : Veuillez vous identifier.
ART : Voiture 55.
SARAH : 55 en route pour le 10-45. Terminé.
RADIO DE LA POLICE : Bien reçu.
SARAH (à Art, sèchement) : Quoi ?
Lieux du crime
Sarah comprend que le corps déterré est celui de Beth.
ART (inquiet de la réaction de Sarah) : Un problème ?
Elle secoue la tête et ils quittent la voiture pour se rendre sur la scène de crime.
ART : Le corps est en charpie. Ton hypothèse ?
SARAH : L'imbécile qui l'a enterré ignorait qu'il y avait une carrière à côté.
UNE EXPERTE : On a une empreinte de pneu. Le corps est là depuis 3 jours maxi. (à Sarah) Ravie de te revoir. Une vraie machine à saucisses !
ART : Ils y vont pas de main morte !
SARAH : Des empreintes ?
UNE EXPERTE : Identifiables, j'espère. Faudra pas compter sur son visage. (criant après un collègue) Il peut ouvrir ce machin ?
SARAH (en s’éloignant) : J'ai un coup de fil à passer. À tout de suite. (au téléphone avec Cosima) Je suis pressée. Réponds-moi. Nos empreintes digitales sont très proches ?
COSIMA : Pourquoi ?
SARAH : L'équipier de Beth a trouvé une partie de l'Allemande.
COSIMA : Une partie ?
SARAH : J’ai merdé en l'enterrant. Ils ont des empreintes.
COSIMA : Minute. Tu es Beth, là ?
SARAH : Oui. Je suis sur la scène de crime, à jouer les flics. Est-ce que les empreintes seront identifiées ?
COSIMA : Du calme. Je doute qu'ils consultent le fichier d'Interpol. Mais si l'une de nous a un casier ici... (Sarah reste silencieuse, ce qui alerte Cosima) Tu as un casier ?
SARAH : Des petites arnaques, des bagarres. Des conneries de jeunesse. Si on a les mêmes empreintes, ils verront la photo d'une fille qui ressemble à Beth, sauf que ce sera moi.
COSIMA : Bonjour la galère !
SARAH : Tu m'aides pas.
COSIMA : Panique pas. L'analyse d'empreintes prend du temps. On a un peu de marge.
SARAH : C'est-à-dire ?
COSIMA : Apporte la mallette et on parlera. D'accord ?
Devant le poste
ART : Le décès sera daté. A priori, il remonte à 2 ou 3 jours. Épluchons les disparitions.
Art remarque que l’habillement de Sarah n’est pas réglementaire.
SARAH (ne se rendant compte de rien) : Et pour les empreintes ? On saura quand ?
ART : Tu connais le labo. Demain, j'espère.
SARAH : Cette histoire avec Paul va déraper. Je dois aller à la banque.
ART : Fais voir ton arme. (Sarah semble inquiète) Allez ! Montre-la-moi. (elle la lui donne) Vide.
SARAH : On était speed.
ART (interloqué) : Tu l'as pas chargée ?
SARAH : C'était un 10-45. Sur qui j'aurais tiré ?
ART : Tu déconnes avec le règlement et ton équipier. Si t'as peur de tirer...
SARAH (avec véhémence) : Non. Laisse-moi juste le temps de me réadapter.
ART : Tu te réadapteras au poste. Je ferai équipe avec DeAngelis. Dégage. Un mot de plus sur ce fric et je le passe à la déchiqueteuse !
Dans un bar
COSIMA : Salut. Tu t'y feras.
SARAH : Aux clones ? C'est des conneries.
COSIMA : Combien il t'en faut pour y croire ?( devant le silence de Sarah, elle change de sujet) Je peux avoir la mallette ?
SARAH : D'abord des réponses.
COSIMA : Elles sont dedans.
BARMAN : Laissez-moi deviner. T'es l'intello et toi, la rebelle.
SARAH : On est des clones. Un bourbon.
BARMAN : Ça marche.
SARAH : Alors c'est toi, la scientifique ?
COSIMA : Je suis en doctorat. Génétique évolutive du développement. Dans le Minnesota. Je repars ce soir.
SARAH : L'Allemande était malade. Ça craint ?
COSIMA : Si tu me donnes la mallette, je le saurai sous peu.
SARAH : Tu sais qui l'a butée ?
COSIMA : Il y a six mois, Katja a contacté Beth au sujet de clones traqués en Europe.
SARAH : Traqués ? Génial !
COSIMA : Je sais. Beth a utilisé un logiciel de reconnaissance faciale pour passer au crible les permis nord-américains. Deux résultats.
SARAH : Toi et l'autre garce.
COSIMA : Oui. Mais qui est l'original ? Qui nous a créées ? Qui nous tue ? Il faut qu'on sache, mais on a perdu notre flic. Tu dois continuer à te faire passer pour elle.
SARAH : Pour vous aider ?
COSIMA : Et toi avec. Il faut trouver qui nous tue.
SARAH : Comment ? Je suis pas flic. Son équipier s'en rendra compte. Voler son identité m'a foutue dans ce merdier.
COSIMA : Je sais. Je comprends. Mais tu n'as pas le choix. On est ton impératif biologique, à présent. Les empreintes de Katja correspondront aux tiennes.
SARAH : Je dois donc intercepter les résultats. C'est la seule solution. D'accord. Dis-moi juste un truc.
COSIMA : Tout ce que tu voudras.
SARAH : Si on est génétiquement identiques... t'as aussi la peau sèche entre les sourcils ?
COSIMA : C'est bien. Garde le sens de l'humour. Beth n'a pas réussi.
ART : Pas de crème ?
Poste de police
ART : Pas de crème ? Séance au centre après-demain.
SARAH : Le centre ?
ART : Le centre de tir. Tu m'écoutes ?
SARAH : Et notre morte ?
ART : Beckwith a rempli un seau de fragments. Quelques éléments. Des cheveux teints en roux. Limite rouge.Et les fragments de crâne révèlent deux orifices.
SARAH : Une balle. Les empreintes ?
ART : Appelle-les et range ton bordel.
COLLEGUE : Désolée de te voler ta place.
SARAH : Il est tout à toi.
ART : En route.
ART (au téléphone) : Inspecteur Bell. (Il fait signe à tous de se taire, Sarah est perdue) Que savez-vous sur elle ? La morte. Vous pouvez répéter ? (il met le haut-parleur)
APPELANT : Votre équipière écoute aussi, Art ?
ART : On adore les modificateurs de voix, alors... tout le bureau écoute.
APPELANT : Elle n'était qu'une parmi d'autres inapte à la procréation, bonne pour l'abattoir. Un rebu de l’humanité.
ART : Vous ne l'aimiez guère. Si vous nous donniez son nom ?
APPELANT : Elle a expiré à Allenside Park. (il raccroche)
COLLEGUE : Il joue à quoi, aux devinettes ?
ART : L'appel m'était adressé. « Une parmi d'autres, inapte à la procréation. Bonne pour l'abattoir "?
SARAH : Qu'a-t-il dit d'autre ?
ART : Il a demandé si je dirigeais l'enquête. Avant d'y aller, voyons qui a pris l'appel.
SARAH : Vous allez à Allenside ?
ART : Vois si des coups de feu y ont été signalés. À plus tard.
Il part avec sa collègue. Sarah essaie d’accéder à l’ordinateur de Beth mais ne connait pas les mots de passe. Elle tente alors de les obtenir en s’adressant à Raj.
SARAH : Raj.
RAJ : Inspecteur.
SARAH : Beth. Comme tu sais, j'ai été absente un moment. Un cauchemar. Stress post-traumatique. Mort d'un civil, enquête, médocs, tout le tremblement. Chewing-gum ?
RAJ : Merci. Vous voilà de retour.
SARAH : Je suis sur la touche. J'essaie de ne pas faire de vagues, mais... j'ai la mémoire qui flanche un peu. Tu veux bien m'aider ?
RAJ : Pour le mot de passe ?
SARAH : Par exemple. Et la procédure pour les résultats d'empreintes.
Elle se rend au bureau des experts scientifiques.
EXPERT : J'avais dit dans une heure.
SARAH : Ils sont là ? J'ai une morte à identifier.
EXPERT : Ils ont dû arriver. Un instant.
SARAH : Pas de problème.
Elle utilise son ordinateur pendant qu’il a le dos tourné mais est prise sur le fait.
EXPERT : Childs !
SARAH : Résultats... C'est pour t'aider. Je dois les enregistrer. C'est bon. Y avait rien.
Allenside
ART : Des bris de vitre. Une voiture a filé par là.
DE ANFELI : Je vois pas de douilles.
ART : Le coup a pu venir de là-bas. Un tir à distance.
Près d’un lac
MADAME S : Je connais tes ruses sophistiquées, mais là, ça me dépasse. Comment as-tu fait croire à ta propre mort ?
SARAH : Tu veux pas savoir pourquoi ?
MADAME S : Ça m'est égal.
SARAH : J'y ai vu un moyen de m'affranchir de Vic et de cette vie. Et de partir avec Kira.
MADAME S : L'emmener en cavale ? Génial ! Une Jaguar ne fait pas une mère. (elle lui montre un coin du lac et lui donne ses jumelles) Là-bas.
SARAH (en regardant à l’aide des jumelles) : Je me souviens pas. (elle tente une réponse)Garrots albéoles.
MADAME S : Garrots d'Islande. Ils ne font que passer. (en soupirant) J'organiserai une visite. Mais si tu veux la garde de Kira, tu dois me prouver que tu peux mener une vie stable.
SARAH (énervée) : T'es pas sa tutrice. Et t'es plus la mienne.
MADAME S : Pas d'entourloupe ou je dis tout aux services sociaux.
SARAH : Tu ferais pas ça à Kira.
MADAME S : Non. Mais à toi, si.
Allenside
ART : Quelqu'un s'est allongé ici.
DE ANGELI : Sans doute un SDF.
ART : (il désigne des bouts de bois) Quelqu'un a placé ça là. Tu crois que c'est un affût ? Une bûche où poser un fusil ? Herbes aplaties pour dégager la vue ?
Voiture de Sarah
SARAH (au téléphone) : Où es-tu ?
COSIMA : À la fac.
SARAH : À la fac ? Ah oui, merde ! Minneapolis.
COSIMA : Qu'y a-t-il ?
SARAH : J'ai intercepté les résultats des empreintes. Mais le tueur a contacté Art. Il est déjà à l'endroit où Katja a été tuée.
COSIMA: Reste avec lui.
SARAH : Il m'a mise sur la touche parce que je suis nulle. J'ai besoin d'aide. On doit aller tirer. J'ai jamais fait ça.
COSIMA : Pas de panique. Je sais qui peut t'aider.
SARAH : T'es sérieuse ?
COSIMA : Si tu l'es aussi.
Allenside
DE ANGELI : Il y a des traces de pneus de moto. Peut-être celle du tireur.
ART : Trimballer un fusil à moto ?
DE ANGELI : Il était peut-être démontable.
ART : Possible. (il regarde au loin et aperçoit quelque chose) J'ai repéré quelque chose. (il trouve la tête d’une Barbie pendue à un arbre, un tour dans la tête et ayant des cheveux rouges) Des cheveux roux.
Appartement de Beth
SARAH (au téléphone) : Il faut que ce soit ce matin. Je dois retrouver des modèles de moto d'après des traces de pneus, et la séance de tir a lieu demain.
ALISON : Un baby-sitter ne se trouve pas au pied levé un samedi.
SARAH : Alors on est foutues. Pas vrai ?
On toque à la porte de Sarah qui laisse sa conversation en plan.
ALISON (à son mari assis devant la TV) : Donnie ! Tu peux garder les enfants quelques heures ?
DONNIE : Non. Y a golf.
ALISON : À la télé ?
DONNIE : Non, j'ai réservé au club.
ALISON (à Sarah) : Désolée, j'ai fait chou blanc.
SARAH : J'ai la solution.
Chez Alison
ALISON : Gemma, Oscar, voici Felix.
FELIX : Salut. (Ils restent silencieux) Génial.
ALISON : Je sors deux, trois heures. Soyez sages ou maman sera très fâchée. (à Félix) Idem pour toi.
Elle quitte la maison.
FELIX : Alors ? On fait quoi ? Où votre père cache la gnole ?
GEMMA : C'est quoi ?
FELIX : T'inquiète, je trouverai. (à Oscar) Toi... Tu veux t'habiller en fille ?
OSCAR : Non !
FELIX : Tant pis pour toi.
GEMMA : Je peux m'habiller en garçon.
FELIX : Excellente idée.
Voiture de Sarah
RAJ (au téléphone) : Le modèle correspond aux empreintes. Une moto de sport Suzuki SV 650. Réservoir noir, pots customisés.
SARAH : Volée quand ?
RAJ : Il y a quatre jours. Faut que je retourne bosser.
SARAH : Lance un... tu sais...
RAJ : Un avis de recherche.
SARAH : Oui. Fissa. Désolée, j'ai plus de batterie.
RAJ : Je m'en occupe.
SARAH : Merci, Raj.
ALISON (qui monte dans la voiture) : Démarre.
Terrain d’entraînement
ALISON : Recharge. Réessaie. La plupart des flics ont un Glock. Le Walther P99 a une poignée ajustable. Idéal pour les femmes. Surtout celles qui vivent comme des rats de labo.
SARAH : C'est ta conclusion ?
ALISON : Je ne vois que ça. Quelqu'un cache ses expérimentations en nous tuant. Quoi qu'il en soit, je voulais pouvoir protéger ma famille, alors Beth m'a appris à tirer. Je lui en suis reconnaissante.
SARAH : Désolée que tu l'aies perdue. Que peux-tu me dire sur elle ?
ALISON : Je vois mal comment tu pourrais la remplacer. Je la connaissais peu. C'était pas une marrante, mais je l'admirais. Elle était discrète et n'amenait pas son frère chez moi.
SARAH : J'ignorais les règles du Clone Club.
ALISON : N'utilise pas ce mot. S'il te plaît.
Dans le quartier d’Alison
ALISON : Arrête-toi là, je finirai à pied. Avant toute chose, mes enfants doivent ignorer ce que je suis. Ça doit rester entre nous.
SARAH : Entendu.
ALISON : Bien. On a décidé de te faire confiance.
SARAH : Vraiment ?
ALISON : Sarah, c'est ma vie et je fais de mon mieux. Beth avait une somme importante, une sorte de fonds pour acheter des informations. Une flic, une scientifique et moi. C'était ma contribution.
SARAH : Combien ?
ALISON : 75 000. Tu pourrais les voler. Mais tu ne peux pas échapper à tout ça. Tu es prête à berner la banque ? (Sarah acquiesce) Bien.
Elle rentre chez elle et trouve ses enfants travestis.
ALISON : Gemma !
GEMMA (ravie) : Maman, on est des travestis.
ALISON : Non.
GEMMA : Je suis toi.
FELIX : De retour ?
GEMMA ET OSCAR : Felix ! Pars pas !
GEMMA : Il peut rester dormir ?
ALISON : Non
FELIX : Ma mission est terminée.
GEMMA : Reste !
FELIX : Adios, les travelos !
Appartement de Beth
FELIX : L'argent appartient à Alison. Que comptes-tu faire ? Plumer ta sœur et fuir avec Kira ?
SARAH : C'est pas ma sœur. Et oui, c'est le plan.
Paul rentre.
SARAH : Merde ! Planque-toi !
FELIX : Dans ce décor minimaliste ?
Il se cache et Paul entre.
SARAH : T'es pas censé être là.
PAUL : Charmant !
SARAH : Tu devais rester chez Cody. C'était une bonne idée.
PAUL : Tu te conduis en chieuse et moi, en adulte. J'ai besoin de fringues.
SARAH (pour l’empêcher de s’approcher du placard où est caché Félix) : J'ai été réintégrée.
PAUL : T'es contente ?
SARAH : T'as que ça à dire ?
PAUL : Oui.
SARAH : Désolée d'être comme ça, Paul.
PAUL : T'es pas comme ça. C'est ton boulot.
SARAH : Je suis flic avant tout, mais...
PAUL : Si moi aussi, je soufflais le chaud et le froid ?
SARAH : Peut-être que tu devrais. Sérieux, je sais pas où on va, là.
PAUL (en l’embrassant) : Désolé. Faut que j'y aille.
Il part.
FELIX : Nom de Dieu ! Elle veut pas rompre avec Paul la Grosse Bite. Elle l'a dans la peau. T'es foutue. Putain ! Il doit déjà se branler.
SARAH : Il a intérêt. On se reconcentre. On récupère l'argent et on se tire.
Stand de tir
ART (stupéfait de voir qu’elle a tout réussi) : C'est ton Walther de gonzesse.
SARAH : T'aimes ton gros Glock, pas vrai ? Deux empreintes de pneus ? Une moto et une voiture ?
ART : II y avait forcément 3 personnes. Soit notre tueur à moto a un complice qui emmène le corps, soit la victime a un chauffeur qui n'alerte pas la police, panique, et l'enterre n'importe comment.
SARAH : Oui, c'est du travail d'amateur comparé à celui du tireur.
ART : Exact. J'ai un truc qui va te plaire. (il lui montre la photo de la tête de la Barbie) C'était dans le nid du sniper. On a affaire à un cas. Il nous appelle, laisse des indices... Il joue avec nous.
Le téléphone de Beth sonne. Elle décroche.
SARAH : Inspecteur Childs. Une Suzuki ? Un instant.
ART : Ils ont repéré la Suzuki volée. Y a peu de chances, mais allons voir si les pneus correspondent.
Sur les lieux où la moto a été trouvée
ART : C'est la moto volée ?
SARAH : On dirait bien.
ART : Allons voir le gardien.
UNE DAME : Mon fils...
ART : Je sais, il n'est pas là. Mais est-ce que la moto appartient à un locataire ? En haut ?
LA DAME : Mon fils pas là.
ART : Merci. (elle femme la porte) T'es censée t'occuper des vieilles dames presque sourdes.
SARAH : Désolée mais tu as bien géré.
Ils font le tour du propriétaire et passe par un escalier de secours pour atteindre l’étage supérieur. Ils pénètrent dans la pièce. Sarah découvre une copie d’une carte d’identité d’un clone dans une Bible. Elle la cache et lit le paragraphe entouré en bleu.
SARAH : "Tu as formé mes reins, tu m'as tissé dans…Le ventre de ma mère de m'avoir fait si merveilleux."
ART : Bibles, poupées... Il a de gros problèmes spirituels.
Des coups de feu retentissent. Sarah se jette sur Art et lui sauve la vie mais celui-ci est tout de même blessé et sonné.
SARAH : Tu es blessé !
ART : Vas-y ! Je vais bien. Vas-y ! Rattrape-le !
Elle court après le tireur.
SARAH : Stop ! Police !
L’homme s’enfuit. Elle le suit.
ART (au téléphone) : Coups de feu ! 780 Bain. À l'angle de Bain et Heward. Poursuite à pied en cours.
SARAH (appelant Art) : Art.
ART : Où es-tu ?
SARAH : Je crois qu'il est parti vers l'ouest, entre les deux maisons. Il doit être dans un des bâtiments abandonnés.
Sarah est alors frappée et tombe.
ART : Beth !
Alors que la tueuse s’apprête à ne faire d’elle qu’une bouchée…
LA TIREUSE : Bon débarras, Elizabeth Childs.
SARAH : Je suis pas Beth !
LA TIREUSE : Sale petite usurpatrice ! Qui es-tu ? Pas maintenant, fausse Beth.
Sarah lui plante une tige de fer dans l’abdomen. La tireuse s’enfuit, sans se venger. Art arrive.
ART (inquiet) : Beth ! Nom de Dieu ! Ça va ?
SARAH : C'est bon.
ART : Où est-il allé ? (Sarah s’effondre, Art la rattrape) Je te tiens. C'est bon.
Plus tard… La police est là et Sarah et Art sont interrogés et soignés.
SARAH : J'ai juste vu une capuche. Il m'a frappée par-derrière.
CHEF DE LA POLICE : Vous vous êtes battus ?
SARAH : J'étais sonnée, j'ai rien vu.
ART : Chef.
CHEF : Vous auriez pu y rester. Pourquoi être partis seuls ?
ART : Cette moto volée n'était qu'une piste ténue.
CHEF : Pas si ténue ! Ça va ?
ART : Oui.
ART : Laissez-moi la raccompagner. (à Sarah) J'aurais pas dû t'envoyer à sa poursuite.
SARAH : Il le fallait. C'est pas ta faute.
ART : J'aurais dû te couvrir. Tu m'as protégé. Pas moi.
SARAH : Mais si. Ça part vite en vrille. Arrête. Je refuse d'être raccompagnée comme une invalide .Je veux juste prendre une douche et me lever tôt pour coincer ce type.
ART (en ouvrant le coffre de sa voiture) : Ton argent.
SARAH : Il était dans le coffre !
ART : Désolé pour ce chantage. J'ai une dette envers toi.
SARAH : On est quittes. Tu vas pas me serrer dans tes bras ?
ART : À demain matin.
Voiture de Sarah, devant chez Madame S
FELIX : T'es sûre ?
Sarah regarde Kira et Siobhan jouer par la fenêtre puis retourne dans la voiture.
SARAH : Cette foutue Mme S. a raison.
FELIX : Vraiment ?
SARAH : Quel genre de mère enlèverait sa fille ?
FELIX : Une mère à chier.
SARAH : Et si je vole Alison ? Si je fuis sans le dire à mes...
FELIX : Clones ?
SARAH : Il faut trouver un autre mot.
FELIX : Leur dire quoi, Sarah ? Qu'est-il arrivé ? Après tout ça, tu vas rendre son fric à cette garce ?
SARAH : Mme S. m'a accordé une visite. Il faut que j'assure.
FELIX : Tout ça m'a fait perdre plusieurs années de vie. À présent, dis-moi ce qui t'est arrivé au visage.