EXT. NUIT – GARE
Un train entre en gare. Sarah dort sur son siège mais est réveillée par l’annonce du prochain arrêt.
TRAIN : Arrêt Huxley.
SARAH : Merde. (A côté d’elle, une enfant est avec sa mère qui désapprouve sa grossièreté) Désolée.
TRAIN : Prochain arrêt : Huxley.
Sarah descend sur le quai de la gare.
TRAIN : Le prochain train pour New York partira quai 88 dans 10 minutes. Le prochain train pour New York partira quai 88 dans 10 minutes.
Elle téléphone à une connaissance.
SARAH : Hé, hé, Sarah. Oui, je suis de retour en ville. Je veux voir Kira, ok ? Ce n’est pas juste, n’est-ce pas ? Je peux au moins lui parler ? (Son ami a raccroché) Allô ! Salope !
(Elle raccroche, énervée, elle n’a plus les moyens de passer un autre coup de fil. Elle voit une femme pleurer, au loin. Elle s’approche et la voit enlever ses chaussures, poser sa veste à côté de son sac, sur le sol. La femme se retourne vers Sarah et les deux se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ensuite, cette mystérieuse femme se jette sous un train entrant en gare)
CONTROLEUR : Arrêtez le train ! Arrêtez le train ! Arrêtez le train !
GARE : Votre attention s’il vous plait. Dû à une urgence.
CONTROLEUR : Reculez ! Reculez ! Venez gérer par ici, maintenant !
C’est la panique dans la gare. Tous regardent sous le train le corps. Sarah profite de ce moment pour s’emparer du sac de la femme, laissé sur le quai, et s’en va.
GENERIQUE
EXT. NUIT – RUE
Sarah marche, choquée par les évènements passés, le suicide et le vol du sac à main.
INT. NUIT – TOILETTES PUBLIQUES
Sarah fouille dans le sac de la femme suicidaire, récupère l’argent et découvre sa carte d’identité.
SARAH : Elizabeth Childs. (Elle en retire aussi deux portables, dont un rose) Deux téléphones.
En continuant à fouiller, elle remarque aussi des clés d’appartement.
INT. JOUR - BAR
Sarah est assise au bar. Un jeune homme la rejoint par surprise, Felix, son frère adoptif.
FELIX : Mon dieu, tu as une mine affreuse. (Ils se serrent dans les bras l’un de l’autre) Salut.
SARAH : Salut.
FELIX : Non, sérieusement. Eurk.
SARAH : D’accord. Comment va la vie, Felix ?
FELIX : Tu es partie si longtemps, tu n’as pas le droit de savoir.
SARAH : J’ai pas raté ton anniversaire, si ?
FELIX : Non, je sais, c’est tellement commun et la seule raison de ma présence. (Il commande à boire à la barmaid) Hey, Bobby.
BOBBY : Hey, Felix.
FELIX : Guinness ?
Bobby : Oui.
Assis à une table, Sarah et Felix discutent.
FELIX : Comment va Vic la trique ?
SARAH : Oui, je l’ai frappé la première cette fois. Avec un cendrier, alors… Il est un peu triste.
(Elle se penche discrètement pour montrer un paquet sur le sol, à côté de la table)
FELIX : Coke ?
SARAH : C’est à Vic. Tu penses pouvoir la refourguer à une de tes tapettes de Bay Street ?
FELIX : T’as pas idée de ce que ça me coute.
SARAH : Je te donne 20%.
FELIX : Je ne parlais pas de ma part, Sarah. Je parle de ma fierté. Que comptes-tu faire ?
SARAH : Je suis ici pour Kira, Fe.
FELIX : Après ce qu’il s’est passé tu penses vraiment que Mme S. va te laisser la prendre ?
SARAH : C’est ma fille. Elle devra bien.
FELIX : Tu as été absente presque un an, Sarah. Je ne te juge pas. Je te le dis, c’est tout. D’accord ? (Bobby apporte la bière à la table) Merci.
SARAH : Oui mais je suis de retour, la même Sarah fouteuse de merde.
FELIX : Apparemment.
SARAH : Et à propos, quelque chose de vraiment bizarre vient de se passer à la gare.
FELIX : Quoi ?
SARAH : J’ai vu une fille se suicider.
FELIX : Une sauteuse ?
SARAH : Ouais, mais elle me ressemblait comme deux gouttes d’eau, Felix.
FELIX : Que veux-tu dire ? (Sarah sort et pose le portefeuille de la femme sur la table) Oh, tu l’as dépouillée ?
SARAH : Non, elle a laissé son sac sur le quai.
FELIX : Et c’est pas justement ça dépouiller ? (Elle lui tend la carte d’identité et il la regarde) Ca c’est étrange.
SARAH : Ouais, tu crois ?!
FELIX : Elizabeth Childs ? C’est toi avec une coupe de cheveux sympa.
SARAH : Et une adresse sympa. Bon sang, Fe ? J’ai une sœur jumelle ?
FELIX : Ben, tu sais, quand tu es une pauvre petite orpheline, tout est possible. Du moins, c’est ce qu’on se dit.
SARAH : (En rangeant ses affaires) Je vais aller dans son appartement.
FELIX : Oui, pour trouver qui elle est ou pour voler le reste de ses affaires ?
SARAH : Pas de voiture. (En montrant les clés) Il doit y avoir une voiture.
(Le téléphone de la mystérieuse femme sonne)
FELIX : C’est son téléphone ?
SARAH : Oui.
FELIX : Et bien, réponds.
(Elle regarde l’écran. Un certain « Art » l’appelle)
SARAH : Essayes d’en tirer 20 000, d’accord ?
FELIX : Ok, bien. Et Vic ?
SARAH : Je t’appellerai.
FELIX : Ok.
Sarah s’en va. Laissant Felix seul à la table.
EXT. JOUR – RUE
Sarah marche jusqu’à l’appartement de la mystérieuse femme.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Sarah entre mais il ne semble y avoir personne.
SARAH : Y’a quelqu’un ?! Salut ?! (Elle profite de visiter les lieux, un salon, une salle de bain, une chambre avec dressing, où elle découvre des habits d’homme et le style vestimentaire de la femme) Petit-ami. Ringard. (Dans la cuisine, elle découvre des papiers accrochés au frigo) Paul Dierden. En dehors de la ville jusqu’à samedi.
Des photos de couple son aussi accrochés. Sarah en prend une et la regarde.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE FELIX
Felix remet son pantalon. Il semble avoir passé du temps avec un homme.
FELIX : Bon ?
HOMME : Merde pour la qualité. Je te donnerai 10 000$ pour ça.
FELIX : 10 000 ? Avec la baise ? Tu peux faire mieux.
(Quelqu’un frappe à la porte)
HOMME : Je penserais à ça.
FELIX : Mieux vaut réfléchir vite. (Felix va cacher la coke dans un tiroir. Ca tape de nouveau) Oui. (Ca tape encore) Oui ! (Il met un gilet en s’avançant vers la porte) Merde ! Quoi ?
(Il ouvre la porte et Vic, une connaissance l’étrangle en entrant dans l’appartement)
VIC : Où est Sarah, bordel ?
FELIX : Merde, Vic.
VIC : Où est-elle ?
FELIX : Peux pas respirer.
(Vic le jette au sol et continue à chercher dans l’appartement)
VIC : Sarah ! Sarah ?
FELIX : Qu’est-ce qui cloche chez toi ?
VIC : Où est Sarah ? (Parlant à l’homme présent avec Felix avant qu’il n’arrive) Bouge.
(L’homme s’en va)
FELIX : A toute.
VIC : Où est-elle ?
FELIX : Je sais pas. Je l’ai pas vu depuis genre un an.
VIC : Elle était avec toi.
FELIX : N’importe quoi.
VIC : Elle n’est plus mon problème. Ecoutes-moi, Felix. Je vais te le dire une dernière fois… Où est la coke ?
FELIX : Cocaïne ?
VIC : Felix.
FELIX : Ok, bien. Ici. (En lui donnant un emballage vide) Souffles-moi.
VIC : C’est vraiment marrant.
FELIX : Que diable est-il arrivé à ta tête ?
VIC : Et bien, voyons, Sarah m’a à moitié aveuglé, puis elle s’est cassée avec la coke. (En sautant par-dessus le fauteuil, il se rapproche de Felix et l’assoit) Ecoutes-moi ! Ecoutes-moi. Ecoute ! J’ai Pouchy sur le dos. Regardes-moi. Tu comprends ? Regardes-moi ! Ca va me poser des problèmes. Tant que je l’ai pas trouvée, ce sera ta faute. Tant que je l’ai pas trouvée, ce sera ta faute. (Il s’éloigne, regarde dans le frigo et prend une pomme) Ca te dérange si je prends ça ? Je reviendrai. Elle a intérêt à être là, chéri.
FELIX : C’était un plaisir de te revoir, Victor. Sarah.
Felix est désespéré de savoir dans quoi s’est encore embarquée Sarah.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Sarah est au téléphone avec Felix. Elle lui explique sa nouvelle vie.
SARAH : C’est Beth. Donc mon crédit est maximisé, mais j’ai une maison adorable et mon nouveau copain, Paul, est hors de la ville pour le week-end.
FELIX : Malheureusement, ton vrai copain, Vic le connard, est déjà là.
SARAH : Merde.
FELIX : Je vais bien au fait. Merci.
SARAH : Je suis désolée, Fe.
FELIX : Ta coke est merdique au fait. Je serais chanceux d’en tirer 10 000.
SARAH : Quoi ? Ce n’est pas assez.
FELIX : Pour quoi ?
SARAH : Pour s’en aller, Fe, s’installer définitivement quelque part avec Kira.
FELIX : Sarah, qui est Elizabeth Childs ?
SARAH : Je ne sais pas. C’est juste une fille qui me ressemble. Une fille avec une jolie vie.
FELIX : Si c’est si bien, pourquoi s’est-elle suicidée ?
(Sarah découvre un relevé de compte en banque)
SARAH : Attends. Fe, elle a 75 000$ sur un compte épargne.
FELIX : Répètes.
SARAH : 75 000 ! Le compte vient d’être ouvert, genre, y’a 3 semaines. C’est assez pour perdre ce putain de Vic, non ? On peut s’en tirer avec ça, Fe, nous trois.
FELIX : Sarah, bientôt quelqu’un va identifier le corps et ce sera « Game Over », donc tu devrais juste laisser tomber tout ça maintenant. Beau travail avec le cendrier, au fait. Vic a des points de sutures. Allo ?
(Sarah voit les infos du suicide à la télévision)
TELEVISION : Je suis actuellement devant la station Huxley…
SARAH : Tais-toi. Je réfléchis.
Télévision : …Comme vous pouvez le voir, elle est en train d’être vidée. Les autorités ont vidé la station après qu’une femme non identifiée soit tombée sur les rails et soit tuée. Les témoins ne sont pas sûrs de savoir comment la femme est tombée sur la voie ou si c’est un acte criminel…
SARAH : Fe !
TELEVISION : …La police n’a pas donné plus de détails.
SARAH : J’ai une idée.
Sarah regarde des anciennes vidéos tournées par Paul sur la télévision.
PAUL : Allez, fais-moi un grand sourire. Je veux un grand sourire.
BETH : Pourquoi est-ce que tu me filmes ?
PAUL : J’adore te filmer
BETH : Oui. Oui. Oui.
Sarah commence une métamorphose afin de prendre la place de Beth. Elle regarde la carte de visite de Stephen Riggs, le manager d’une banque. Elle démagnétise sa carte de banque. Elle apprend à imiter la signature de Beth. Elle regarde dans sa garde robe. Elle tente de s’imprégner de sa manière de bouger. Puis, elle se trouve dans la salle de bain, où elle découvre que Beth prenait des médicaments.
SARAH : Oh merde. Pharmacie.
Sarah regarde dans la garde robe. Elle continue à regarder la vidéo. Elle modifie son apparence pour ressembler à Beth. Puis retour sur la vidéo qu’elle regarde avec laquelle elle tente de parler de la même manière.
PAUL : Es-tu prêtes à faire passer à ton corps des mois d’enfer ?
BETH : T’as bien raison.
SARAH : T’as bien raison.
(Plan de Sarah dans la salle de bain en train de se teindre les cheveux)
BETH : T’as bien raison.
SARAH : T’as bien raison. (Plan de Sarah qui essaie tous les vêtements) T’as bien raison.
Dans la salle de bain, le téléphone de Beth sonne.
SARAH : Désolée, Art. Qui que tu sois. Je suis partie pour de bon.
Dans le salon, Sarah regarde toujours la vidéo et tente d’imiter la voix de Beth.
BETH : T’as bien raison.
SARAH : T’as bien raison.
Sarah essaie de nouveaux vêtements puis un plan sur elle, dans la salle de bain, où elle essaie une nouvelle fois de devenir Beth.
SARAH : T’as bien raison.
INT. JOUR – BANQUE
Sarah arrive à la banque, sous les traits de Beth Childs. Elle se dirige à l’accueil.
SARAH : Salut. Beth Childs. J’ai un rendez-vous avec le manager, Stephen Riggs.
SECRETAIRE : Bien sûr, je lui fais savoir que vous êtes içi.
INT. JOUR – BAR
Felix est accroché au téléphone, il a décroché mais n’appelle personne. Bobby le remarque.
BOBBY : Felix !
FELIX : Aïe !
BOBBY : Utilises-le, ou raccroche, ok ?
FELIX : Ne me fouettes pas avec des serviettes, Bobby. J’ai eu une enfance traumatisante. (Il se décide à appeler la morgue) Ouais, salut. Heu… Absolument affreux. Apparemment, une fille s’est suicidée à la station Huxley hier et je pense que je la connais. Sarah. Sarah Manning.
INT. JOUR – BANQUE
Sarah est assise sur une chaise lorsque Stephen la rejoint.
STEPHEN : Beth ?
SARAH : (En se levant) Salut.
STEPHEN : C’est bon de te revoir. Comment vas-tu ?
(Ils se dirigent vers le bureau de Stephen)
SARAH : Ouais, bien, Stephen, merci. Occupée.
STEPHEN : Je l’ai prédit la semaine dernière à 2h14. C’était seulement la demie mais ça m’a presque tuée. Comment s’est passée ta dernière course de charité ?
SARAH : Je… ne sais pas. En fait.
Sarah est assise au bureau de Stephen. Elle sort les papiers nécessaires pour un retrait.
SARAH : Je dois faire un gros retrait de ce compte.
STEPHEN : Je vois. C’est celui que tu viens d’ouvrir.
SARAH : Oui, je laisserai 5 000$ dessus pour garder le compte ouvert mais j’ai besoin du reste, en cash, s’il te plaît.
STEPHEN : Cash ?
SARAH : Oui.
STEPHEN : Je recommande vraiment un chèque de banque, si vous…
SARAH : Non, en coupure de 50 et 100, s’il-te-plaît.
STEPHEN : Eh bien, nous n’avons pas autant ici. Tu vois, tout ce qui est au dessus de 10 000$, on doit faire une demande et ça prend 2 ou 4 jours ouvrés donc…
(Stephen passe la carte de banque dans le lecteur)
SARAH : Stephen… Que puis-je faire pour… Accélérer tout ça ? Tu sais, 24 heures. (Elle remarque des trophées de marathon derrière le bureau) Je pourrais sponsoriser ta prochaine course de charité ?
STEPHEN : Tu peux certainement. Marché conclu. (Il repasse la carte dans le lecteur mais elle ne fonctionne pas) Mais… Cette carte est…
SARAH : Je ne suis même pas sûre de l’avoir activée en fait, et si je l’ai fait, il faut le refaire.
STEPHEN : Démagnétisée, peut-être ? Oui. Tu sais quoi, on va en faire une autre et on pourra organiser le retrait. (Sarah découvre une clé au fond de son porte feuille et la sort) Tu veux accéder à ton dépôt dans le coffre-fort aussi ?
SARAH : Euh… Oui, j’adorais, Stephen.
Sarah se trouve dans la salle des coffres. Le portable rose de Beth sonne.
SARAH : « Où es-tu ? Dois te voir ». Oui bonne chance avec ça. (Elle ouvre le coffre et découvre des papiers) Alison Hendrix. Elizabeth Childs. Katja Obinger.
Sarah garde les papiers avec elle et referme le coffre.
EXT. JOUR – RUE
Sarah marche jusqu’à l’entrée de chez « elle ». Une voiture fait des appels de phare de l’autre côté de la route lorsqu’une voiture de police s’arrête entre elles-deux. Un homme sort de sa voiture.
ART : Que diable fais-tu ?
SARAH : Merde.
(La voiture qui faisait des appels de phare repart. Art lui ouvre la portière)
ART : Montes dans la voiture !
SARAH : Oui… Non merci.
ART : (En s’approchant de Sarah et la prenant par le bras) Ecoutes, montes dans la voiture, bordel !
SARAH : Pour quelles accusations ?
ART : (Retournant vers la voiture) Fais pas ça, Beth, pas aujourd’hui. (Sarah semble perturbée par l’autre voiture) On est en retard.
SARAH : (En montant) Oui. Ok, oui. Calmes-toi.
(Art remonte dans la voiture à son tour)
ART : Où étais-tu ? On va devoir tout recommencer.
SARAH : Heu, oui, oui. J’ai été retenue. Ne t’inquiète pas pour ça.
ART : Je m’inquiète. Tout à coup, tu t’en fous complètement. Je suis énervé. Mon gros cul est aussi sur la sellette, tu sais. Bon, tu ferais mieux d’être prête. Tu es prête ?
SARAH : Oui. Oui, je suis prête.
ART : Tu es clairement trop bien habillée. Tu es sortie toute la nuit, ou quoi ?
SARAH : Non, tu sais quoi ? Donnes-moi une seconde. Je vais me changer.
ART : (Il bloque les portes de la voiture) Ouais, c’est ça. Tu me laisserais encore tomber. Beth, je sais que cette merde est aussi dure que possible mais tu dois arrêter d’empirer les choses.
(Sarah remarque un papier avec le nom du détective Arthur Bell)
SARAH : Art. Juste… Conduis.
INT. JOUR – MORGUE
Felix arrive à la morgue pour identifier le corps. Il se trouvent derrière une vitre.
FELIX : Oh, c’est elle ?
COLIN : Oui, ouais. Vous allez bien ?
FELIX : Ouais. Ouais, je vais bien. (Ils s’approchent tout les deux du corps et s’arrête à l’entrée) Colin. Je peux t’appeler Colin ?
COLIN : Ma mère le fait.
FELIX : Ne te méprends pas… Normalement j’adore les choses bizarres. Vraiment. C’est juste… L’air ici, c’est jute moi ? Car il sent comme…
COLIN : Non, c’est la mort. Tu peux le faire, bien que ça puisse être un Gestalt.
FELIX : Oh, mon…
EXT. JOUR – POSTE DE POLICE
Sarah et Art arrivent au poste de police. Elle voit beaucoup de policiers à l’extérieur du bâtiment.
SARAH : Putain de merde.
ART : C’est parti.
Art la prend par le bras et la même à l’entrée du poste.
INT. JOUR – POSTE DE POLICE
Sarah arrive dans les bureaux où plusieurs personnes semblent la connaître et l’attendre depuis un moment.
ANGELA : Bonne chance, Beth.
GAVIN : T’appelles ça « Fashionnement en retard » ?
ART : Elle est ici, Lieutenant.
GAVIN : Allez vous occuper. Detective, venez avec moi. Le spectacle est fini ! (Sarah le suivait mais elle s’arrête d’un coup) Tiens-t’en à ta déclaration et tu iras bien, ok ?
SARAH : Je dois… Je dois aller aux toilettes, Lieutenant.
GAVIN : Très bien. Allez-vous préparer. (Sarah s’en va) Detective.
SARAH : Ouais.
GAVIN : Par ici pour les toilettes.
SARAH : Ok.
Sarah entre dans les toilettes, une femme s’en va au même moment. Elle vérifie que personne d’autre ne soit ici puis elle téléphone à Felix, qui ne répond pas donc elle laisse un message.
SARAH : Felix ? Beth est flic. Je suis un flic, Felix. Arrêtes tout.
Sarah semble désemparée.
INT. JOUR - MORGUE
Felix se dirige vers le corps avec Colin, qui essaye de le rassurer.
COLIN : Ce sera choquant, Felix, mais pour elle, ça a été instantané.
FELIX : Ok. (Colin lève le drap. Il est choqué et tourne la tête) Oh mon dieu. Je… Oh ! C’est… Ce... C’est si…(Felix se calme et examine le visage. Puis, il est de nouveau choqué) Je peux pas. Je peux pas faire ça.(Colin se rapproche de lui) Tu as… Je dois… C’est trop le bordel. Je ne peux pas.
COLIN : C’est bon. Tu peux t’appuyer sur moi.
FELIX : Très bien.
INT. JOUR – POSTE DE POLICE
Sarah est dans une situation compliquée. Elle ne sait pas ce qu’elle fait au poste de police. Dans un moment désespéré, elle décide de boire le flacon de savon.
INT. JOUR – MORGUE
Felix s’est calmé. Il est assis sur un chaise et Colin lui apporte de l’eau.
FELIX : Merci. Eau de morgue. Délicieux.
COLIN : C’est elle ?
FELIX : Oui.
COLIN : Ta sœur. Je suis vraiment désolé.
FELIX : Demi-sœur. Mais on était vraiment proche. On a passé toutes nos années de formation ensemble.
COLIN : Bien. Il y a certaines choses que vous devez signer. Mais si vous… Si vous avez besoin… Voulez quelqu’un à qui parler, vous savez, autour d’un verre ou…
FELIX : (D’un air ravi) Vous êtes un drôle de type.
INT. JOUR – POSTE DE POLICE
Sarah ressort des toilettes. Elle est escortée par le Lieutenant Gavin jusqu’à la salle de réunion.
JURY 1 : Très bien, la déclaration de l’officier Elizabeth Childs, entrez dans le dossier de sa version de la fusillade de line-of-duty, le 7 octobre de cette année, a entrainé la mort d’un civil, une Margaret Chen. Avec vos propres mots, s’il vous plaît. Commencez par dire votre nom.
(Le jury attend une réponse de la part de Sarah)
JURY 2 : Quand vous voulez, inspecteur.
Sarah vomit sur la table, en face des jurys présents.
INT. JOUR - PSYCHIATRE
Sarah et Art sont assis dans la salle d’attente du psychiatre.
SARAH : J’ai paniqué. Que veux-tu que je te dise ?
ART : A peu près n’importe quoi à part « j’ai paniqué ». (Il attend une réaction de sa part) Je plaisante. Où est passé ton humour ? Tu ne m’as pas traité de crétin une seule fois dans la journée.
SARAH : Tu n’as pas besoin de faire le baby-sitter, crétin.
ART : Je sais. Mais qui d’autre devrait ?
(Une patiente sort d’un bureau)
PATIENTE : Merci docteur. A la semaine prochaine.
ART : Beth, je sais que cette chose t’a toute chamboulée mais tu dois te pardonner. Les tirs arrivent. A n’importe qui avec une arme dans la main.
SECRETAIRE : Dr Bowers va vous voir maintenant.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE FELIX
Felix est en train de peindre un tableau concernant Sarah lorsque quelqu’un frappe à la porte.
VIC : Felix, ouvres cette putain de porte ! (Felix tente d’avoir l’air triste après la « mort » de Sarah) Ouvres la porte maintenant !
(Felix ouvre la porte et gifle Vic)
FELIX : Bâtard.
(Felix va s’asseoir sur son fauteuil)
VIC : C’est quoi ton problème ? Où est Sarah ?
FELIX : Sarah est morte.
VIC : (En rigolant) Je suis désolé. Quoi ?
FELIX : Elle est morte. Vic, elle s’est tuée.
VIC : Oui ? C’est des conneries. Où est-elle Felix ?
FELIX : (En frappant Vic et lui donnant un papier) Elle a sauté sous un train parce que t’es un gros trou du cul !
VIC : C’est quoi ça ?
FELIX : Son certificat de décès.
VIC : Conneries. C’est un faux.
(Il lui rend le papier)
FELIX : J’ai identifié son corps. Vic, elle est morte, elle est partie !
VIC : Ok, Felix, arrêtes. Arrêtes ! Arrêtes ça ! Elle t’a dit de dire ça ? Elle n’est pas morte. Où est-elle ?
INT. JOUR – MORGUE
Felix et Vic sont à la morgue. Colin lève le drap. Vic se met à pleurer.
VIC : Espèce de conne. Sarah.
Vic pose sa tête sur son corps. Felix se rapproche de lui et lui tape l’épaule, tout en ayant des regards avec Colin.
INT. JOUR – PSYCHIATRE
Sarah est en séance de psychiatrie.
PSYCHIATRE : Ca ne vient pas de vous ?
SARAH : Non, pas vraiment. Je sais que j’ai tiré sur un civil.
PSYCHIATRE : Maggie Chen, 44 ans, célibataire, pratiquante.
SARAH : J’ai juste oublié.
PSYCHIATRE : Oublié quoi ? Explique.
SARAH : Moi-même. Ouais, je… J’ai déraillé, casser, ou quelque chose du genre. Je pense que j’ai besoin de, tu sais, partir.
PSYCHIATRE : Tu es suspendue.
SARAH : Bien sûr. J’ai des problèmes avec les détails donc je ne suis pas sûre que je devrais dire quelque chose.
PSYCHIATRE : C’est bon. Tout est confidentiel. As-tu partagé une de ces dissociations avec Paul ?
SARAH : Ouais, non, on va bien. Je ne veux pas parler de Paul. Paul est loin. Non, il est à Cleveland.
PSYCHIATRE : Beth, une serveuse a fait une erreur au boulot. Elle, quoi ? Elle a fait tomber un plat de pain de viande, et n’a pas eu un pourboire. Essaies de séparer « erreur » de « résultat ». Remets-toi au boulot, pour toi. Il s’agit d’aller de l’avant d’un moment que tu ne pourras jamais reprendre. Tu as besoin de me parler de ce moment. De voir le téléphone portable et réagir « arme à feu ».
SARAH : Puis-je prendre un autre rendez-vous ?
INT. JOUR – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Sarah est avec Felix en train de discuter. Ce dernier tourne en rond dans l’appartement. Sarah reçoit un message sur le portable rose de Beth.
FELIX : Donc, ta jumelle a désarmé un flic de son arme tranquillisante, armes pointées sur une innocente dame Chinoise tenant un téléphone portable dans sa main. C’est vrai ?
(Sarah voit douze messages non lus mais repose le portable)
SARAH : Je ne sais pas. Je ne sais même pas si son partenaire sait. Je sais qu’elle ment à propos de quelque chose.
FELIX : Avec 75 000$ sur un nouveau compte. Elle est bien douteuse.
SARAH : Peu importe dans quoi elle était, ça l’a conduite dans des noix sanglantes, ouais ?
FELIX : Ouais, le suicide est troublant, je suis d’accord. (Il se rapproche de Sarah) Mais, peut-on sortir l’éléphant de la chambre.
SARAH : Quoi ?
FELIX : (En lui montrant la photo de Beth) Regardes-la.
SARAH : Quoi ?
FELIX : Vous êtes connectées. Ca pourrait être ton histoire.
SARAH : Ca ne l’est pas.
FELIX : Tous enfants adoptés rêvent de leur famille perdue.
SARAH : (Se levant et allant vers le frigo) Oh mon dieu.
FELIX : Au fond, nous pensons tous que nous sommes spéciaux.
SARAH : Oui, la dernière chose que je suis est spéciale. (En montrant la photo de Paul) Si c’était mon petit ami, j’aurais sauté sous un train, moi aussi.
(Sarah recherche à boire dans toute la cuisine)
FELIX : Ne dis pas ça. Paul est canon, et tu le sais. Oh, Vic se lamente comme une femme. Il veut des funérailles.
SARAH : (En se servant un verre) Tu ne peux pas avoir de funérailles. Le plus triste c’est que personne ne remarquerait si je mourrai.
FELIX : Qu’est-ce que c’est ? Certificats de naissance ? Alison Hendrix, Beth, Katja Obinger. Née à Berlin. Sarah, leurs dates de naissance sont toutes le même mois que toi.
SARAH : C’est une coïncidence. (En lui reprenant les papiers et retournant vers la table) Je m’en fiche. C’est juste un score, Fe. Laisses-moi finir ce que j’ai commencé et après, je viendrais pour toi et Kira, ok ?
FELIX : Tu vas encore disparaitre ?
SARAH : Oui, il le faut, Fe. C’est dangereux dehors. Quelqu’un continue de lui envoyer des messages.
FELIX : (En s’énervant et remettant son manteau) Oh, envoyer des SMS. Mon dieu, comme c’est terrifiant.
SARAH : Ecoutes, Fe. Vends la coke et gardes la moitié de l’argent en donnant l’autre moitié à Kira, ok ?
FELIX : Tu as laissé Kira avec Mme S du jour au lendemain et tu n’es pas revenue pendant 10 mois !
SARAH : J’essaye d’arranger ça.
FELIX : Dis le aux anges, Sarah. Tu es déjà morte.
INT. NUIT – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Sarah vient de prendre sa douche. Elle prend des vêtements dans les tiroirs et le dressing mais elle entend quelqu’un ouvrir la porte d’entrée.
PAUL : Beth ! Beth. (Il entre dans la chambre) Salut.
SARAH : Hé.
PAUL : (En remarquant son t-shirt) Les clash ?
SARAH : Oh, ouais. « London Calling ». Le groupe de rock.
PAUL : Je connais mais pas toi. Tu vas quelque part ?
SARAH : Non. Juste des trucs de gym. Pourquoi es-tu revenu ce week end ?
PAUL : (En se rapprochant) Je voulais être là. Donc ?
SARAH : Ouais ?
PAUL : Comment était l’audition ?
SARAH : Oh. Euh, je ne pouvais pas le faire. Je ne pouvais pas le faire.
PAUL : Tu l’as sauté ?
(Sarah s’en va de la chambre pour rejoindre la cuisine. Paul la suit)
SARAH : Non. J’…avais mal à mon estomac. Je leur ai simplement vomi dessus.
PAUL : T’es sérieuse ?
SARAH : (En se reculant au fur et à mesure que Paul avance vers elle) Ouais. Ouais. Ne t’inquiète pas. Je vais bien.
PAUL : Beth, que s’est-il passé ?
SARAH : Beaucoup de choses.
PAUL : Oui, je sais, mais tu es…
SARAH : Je suis quoi ?
(Perturbée, Sarah fait mine de vouloir prendre quelque chose dans le placard mais le referme directement)
PAUL : (En s’approchant de Sarah) Qu’as-tu fais à tes cheveux ?
SARAH : Euh… Rien. Je les ai faits coupés.
PAUL : Ils sont plus longs.
SARAH : Ils sont juste mouillés.
PAUL : Quelque chose est différent. (Sarah lui saute dessus et l’embrasse pour arrêter cet « interrogatoire ». Ils se déshabillent) Chambre à coucher.
(Paul la prend dans ses bras mais ils se prennent la table)
SARAH : Juste ici.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Dans la chambre, Sarah se réveille avant Paul. Nue, elle se lève et se dirige vers le dressing.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE FELIX
Felix est dans sa salle de bain lorsqu’il entend frapper à sa porte.
VIC : Felix.
FELIX : Bordel de merde.
(Il ouvre. Vic est déprimé)
VIC : Felix. Je suis désolé, mec. Je ne sais pas où aller.
FELIX : Un refuge pour hommes ? (Il remarque des coups sur sa figure) Qu’est-il arrivé à ton visage ?
VIC : Je me suis battu.
FELIX : Pourquoi, Vic ? Pourquoi es-tu un tel connard ?
VIC : Je ne sais pas. Je suis en colère. (Il regarde dans l’appartement, par-dessus l’épaule de Felix) Puis-je entrer.
FELIX : Non.
VIC : (En entrant) Merci. (Il s’allonge sur le fauteuil) Je n’arrive pas à dormir. J’arrête pas de voir son visage.
FELIX : Oui, moi aussi.
VIC : Son joli visage. Felix, toi et moi, on doit faire quelque chose. Il n’y a juste aucune fermeture, frérot. On doit avoir, comme… Un cortège funéraire, ou autre.
FELIX : Ok, Vic. (En s’asseyant à côté de Vic) On va faire une veillée.
VIC : Vraiment ? Tu vois c’est de ça que je parle, mec. On est ensemble.
FELIX : Ouais. C’est la crémation aujourd’hui. J’achète.
VIC : Oh, merde. Ouais, ça ne peut pas être aujourd’hui. Je dois appeler Glenn et cette pétasse de Sherry et toutes ses connaissances de Montréal vont vouloir être là.
FELIX : Non, non, les locaux seulement, Vic. Rapide et léger. Ok ? Ca va être un mémorial intime.
VIC : Ok.
FELIX : (En aidant Vic à se relever) Allez, on y va.
VIC : Puis-je ?
(Vic prend Felix dans ses bras. Son peignoir se soulève, Felix est en string)
FELIX : Ok ! C’est…
VIC : Merci.
FELIX : Très bien… Tu sais quoi ? (Il éloigne Vic de lui) Premièrement, tu as besoin d’une douche et d’un Xanax.
VIC : Ok.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE BETH ET PAUL
Sarah sort discrètement de la chambre. Elle fouille dans le pantalon de Paul et récupère des clés et de l’argent qu’elle cache dans sa jupe. Paul arrive soudainement derrière elle, nu.
SARAH : Oh ! Ah…
PAUL : Pour de vrai ? C’était incroyable.
SARAH : Ah oui ?
PAUL : On avait pas fait ça depuis, genre, 2 ans.
SARAH : (En se retournant. Elle découvre qu’il est nu et s’éloigne) Je me suis levée pour la gym, Paul.
PAUL : Ok. Veux-tu me dire ce qu’il s’est passé à l’audition ?
SARAH : (En mettant son manteau) Je me suis étouffée, je pense. Ils se réunissent dans deux jours donc ne t’inquiètes pas pour ça.
PAUL : Beth.
SARAH : Oui. Quoi ?
PAUL : Tu reprends des médocs ?
SARAH : Non.
PAUL : (En se rapprochant d’elle) Tu n’es pas bouleversée. Tu ressens finalement quelque chose. Tu te sens comme la vraie « toi ».
SARAH : (Essayant de l’éviter) Je vais à la gym. Tu dois conduire ?
PAUL : Quoi ?
SARAH : Je peux emprunter ta voiture ?
PAUL : (En s’approchant de Sarah) Utilises ta propre voiture.
SARAH : Je ne trouve pas mes clés.
PAUL : As-tu vérifié où tu les ranges tout le temps ?
SARAH : (Faisant semblant de connaitre l’endroit) Oui, oui, j’ai vérifié l’endroit où elles devraient être.
Paul prend les clés dans une boîte. Sarah le regarde de haut en bas. Il lui tend les clés et veut l’embrasser mais Sarah s’en va. A l’extérieur, elle découvre une belle voiture.
SARAH : Sympa.
Sarah met ses affaires dans le coffre. On remarque que quelqu’un la suit, c’est Art.
INT. JOUR – BANQUE
Sarah est assise dans le bureau de Stephen, attendant qu’il revienne avec l’argent. Elle parle à Felix par téléphone.
SARAH : Felix. On ne peut pas se séparer fâchés cette fois. C’est pas bon pour ta peau, d’accord ?(Stephen revient) Appelles-moi ou sinon je t’arracherais les couilles, espèce de…
STEPHEN : Tout va bien ?
SARAH : Oui, c’est juste un parent anglais odieux.
STEPHEN : Bien, j’ai ton cash. J’ai juste besoin de ta signature ici. (Sarah a un moment d’hésitation puis elle signe pendant qu’il pose l’argent sur le bureau) Ok. (Il vérifie la signature avec la carte d’identité)Bien. Tout est fait. (Sarah met l’argent dans son sac avec un large sourire) Voilà.
SARAH : Ok. Bonne chance avec cette course.
Sarah s’en va, heureuse.
INT. JOUR – APPARTEMENT DE FELIX
Sarah arrive en voiture chez Felix. Toujours suivie par Art, il force sa voiture pendant qu’elle est dans l’appartement de Felix. A l’intérieur, elle cherche Felix mais il n’est pas là.
SARAH : Fe ? (En voyant le faire part de ses funérailles) Felix ? Petite merde.
EXT. JOUR – BORD DU LAC
Felix et Vic ont organisé un regroupement en hommage à Sarah. Vic lit un discours en son honneur.
VIC : Sarah avait un grand cœur. C’était toujours « bats-toi ou casses-toi » avec elle. Vous vous souvenez comment elle était, hein les gars ? Ce sont juste des faits. Elle était le genre de personne qu’on voulait épauler mais elle n’aurait jamais accepté de l’aide, hein ? Sarah, je suis désolé. (Le téléphone de Felix sonne. Vic lui lance un regard) Je sais que je t’en demande beaucoup. Mon moment préféré…
(Sarah regarde ses funérailles de l’autre côté du lac, avec des jumelles)
FELIX : Donc, est-ce le paradis ou l’enfer ?
SARAH : C’est pour ça que je ne voulais pas d’enterrement, Fe.
FELIX : Ben, tu ne pourras pas y faire grand-chose quand tu es morte, n’est-ce pas ?
SARAH : Je regarde, en ce moment.
FELIX : (En cherchant) Vraiment ? (Il la voit de loin) Oh, bien.
SARAH : Pathétique.
FELIX :Laisse-moi te demander… J’ai habillé Vic. De quoi ça a l’air ?
SARAH : Ouais, pas aussi bien que Rockabilly Bob.
FELIX : Je sais ! Toujours en mode Rockabilly depuis toutes ces années. Ca se respecte.
VIC : …Je veux dire qu’elle était comme un ange… mis sur Terre.
SARAH : Sherry est bouleversée, non ?
FELIX : Ouais, elle pense que Vic t’a poussé sous le train. C’est vraiment pas cher.
SARAH : J’ai l’argent Felix. Je veux toujours qu’on soit ensemble. Ca peut marcher, hein ? C’est notre chance pour moi, toi et Kira de recommencer.
FELIX : Sarah, je…
(Vic est dérangé par les bavardages de Felix)
VIC : Felix, t’es perturbé ? J’essaye de… Tu veux qu’on y aille et qu’on revienne ?
FELIX : Merde. Désolé. Vic a des problèmes. Je dois y aller.
VIC : Peux-tu raccrocher ton téléphone ?
SARAH : (En voyant une voiture arriver de l’autre côté du lac) Oh, merde !
FELIX : Quoi ?
SARAH : Mme S est là, Fe.
FELIX : Merde. (Il court et tente de la stopper) Arrête ! Arrête ! Arrête !
SARAH : Merde. Non, non, non, Fe. (Elle voit Kira descendre de la voiture) Merde. Non, Felix, Kira est ici. Elle ne peut pas penser que je suis morte, Felix. (Elle tente désespérément de se faire entendre par Felix au téléphone mais il ne l’écoute plus car il parle avec Mme S) Felix ? Mon dieu, elle ne peut pas penser que je suis morte.
Sarah a les larmes aux yeux, en pensant au fait que sa fille apprendra sa « mort ». Puis, elle retourne à sa voiture. Lorsqu’elle rentre à l’intérieur, une femme la rejoint.
KATJA : Beth. (Sarah se tourne et découvre qu’elle lui ressemble) Beth, pourquoi tu ne me réponds pas ?(Sarah sort de la voiture) Beth.
SARAH : Ecartes-toi de moi.
KATJA : Beth, c’est Katja.
SARAH : Oh mon dieu. Bordel de merde.
KATJA: Pourquoi pas de rencontres, Beth ? Que se passe t-il ? (En s’avançant ver Sarah) J’ai ramené la mallette, ja ? L’échantillon pour ton ami, Beth. J’ai fait attention comme tu l’as dit.
SARAH : Oui, éloignes-toi.
KATJA : Je suis Katja. Katja Obinger, Beth.
SARAH : Oui, j’ai compris, l’allemande, ok ? J’ai vu ton certificat de naissance.
KATJA : Ja, tu l’as demandé comme preuve. (Elle tousse du sang) S’il te plaît, je dois voir ton ami scientifique, Beth.
SARAH : (En rentrant dans sa voiture) Euh… Je ne peux pas t’aider. (Katja la suit à l’intérieur) Sors de la voiture.
KATJA : Pourquoi tu fais ça ? Ton partenaire, il était en train de te suivre.
SARAH : T’étais la personne dans la voiture noire ? Celle qui a fait des appels de phares.
KATJA : Ja.
SARAH : Tu dois partir.
KATJA : T’es de la police, Beth. On a besoin de toi.
(Katja lui attrape le bras mais Sarah la repousse)
SARAH : Non ! Sors.
KATJA : Juste une question. Je suis un peu trop sans famille. Qui suis-je ? (Sarah n’a aucune idée de ce qu’elle lui demande) Tu n’es pas Beth.
(Katja est assassiné par un sniper, une balle dans la tête, à l’arrière de la voiture. Sarah se couche à l’avant pour éviter les tirs. Elle démarre la voiture et quitte les lieux)
SARAH : Mon dieu ! Merde ! Merde ! (Le téléphone de Katja commence à sonner, puis celui de Beth sonne à son tour) Merde. Merde. (Elle répond) Salut.
Écrit par hollywood pour Orphan Black HypnoSeries.