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THEOREME DE BAYES
Le théorème de Bayes est un résultat de base en théorie des probabilités, issu des travaux du révérend Thomas Bayes et retrouvé ensuite indépendamment par Laplace.
Dans son unique article, Bayes cherchait à déterminer ce que l’on appellerait actuellement la distribution a posteriori de la probabilité p d’une loi binomiale.
Ses travaux ont été édités et présentés à titre posthume (1763) par son ami Richar Price dans Un essai pour résoudre un problème dans la théorie des risques (An Essay towards solving a Problem in the Doctrine of Chances).
Les résultats de Bayes ont été repris et étendus par le mathématicien français Laplace dans un essai de 1774, lequel n’était apparemment pas au fait du travail de Bayes.
Le résultat principal (la Proposition 9 de l’essai) obtenu par Bayes est le suivant : en considérant une distribution uniforme du paramètre binomial p et une observation m d'une loi binomiale , où m est donc le nombre d’issues positives observées et n le nombre d’échecs observés, la probabilité que p soit entre a et b sachant m vaut :
Ses résultats préliminaires, en particulier les propositions 3, 4 et 5 impliquent le résultat que l’on appelle théorème de Bayes (énoncé plus bas) mais il ne semble pas que Bayes se soit concentré ou ait insisté sur ce résultat.
Ce qui est « bayésien » (au sens actuel du mot) dans la Proposition 9, c’est que Bayes ait présenté cela comme une probabilité sur le paramètre p. Cela revient à dire qu’on peut déterminer, non seulement des probabilités à partir d’observations des issues d’une expérience, mais aussi les paramètres relatifs à ces probabilités.
C’est le même type de calcul analytique qui permet de déterminer par inférence les deux. En revanche, si l’on en croit une interprétation fréquentiste, il ne peut pas exister de probabilité de distribution du paramètre p et par conséquent, on ne peut raisonner sur p qu’avec un raisonnement d’inférence non-probabiliste.